L'hystérie traumatique au point de vue médico-légal : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 30 janvier 1904 / par Ch. Durand-Bonnal.

  • Durand-Bonnal, Charles.
Date:
1904
Catalogue details

Licence: In copyright

Credit: L'hystérie traumatique au point de vue médico-légal : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 30 janvier 1904 / par Ch. Durand-Bonnal. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    10/231 (page 6)
    le lien qui les unil aux processus d'innervation purement corporels. Nous appelons, par conséquent, hystérique toute manifestation morbide qui dépend d’un trouble des rapports normaux existant entre les processus psychiques et notre indi- vidualiléphysiqne. » Ces deux dernières conceptions sont analogues et assez séduisantes. Elles ne permettent pas cependant de donner l'explication de toutes les manifestations considérées à l’heure actuelle comme « hystériques » ; mais il est possible qu’on englobe sous le qualificatif «hystérique» des troubles de nature différente. F. Solfier a donné une théorie physiologique de l’hystérie, qu'il vient d’exposer à nouveau dans le Journal de neurologie de Bruxelles, 5 janvier 1904 : « L'hystérie, dit-il, est un trou- ble physique, fonctionnel, du cerveau, consistant dans un engourdissement ou un sommeil localisé ou généralisé, passager ou permanent, des centres cérébraux, et se tradui- sant par conséquent, suivant les centres atteints, par des manifestations vaso-motrices ou trophiques, viscérales, sen- sorielles et sensitives, motrices et enfin psychiques, et suivant ses variations, son degré et sa durée par des crises transitoires, des stigmates permanents, ou des accidents paroxystiques. » La cause de cet engourdissement est encore hypothétique. Pour lui la suggestibilité n’est,'pas « la caracté- ristique » île l’hystérie, elle en esl|seulement un symptôme qui disparaît ou diminue avec l’étal hystérique lui-même. 11 en est de même de l'idée fixe, du dédoublement de la personna- lité, etc. Pour rester sur un terrain solide et inattaquable, nous dirons avec M. le Pr Garrieu : l’hystérie n’est encore qu’un «syndrome clinique» difficile à caraetériser]aulrement que par l’énumération des symptômes qui le constituent et des carac- tères généraux qui les unissent.