Des ictères chroniques / par Isidore Straus.

  • Straus, I. (Isidore), 1845-1896.
Date:
1878
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Credit: Des ictères chroniques / par Isidore Straus. Source: Wellcome Collection.

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    rarement épargnées chez les ictériques ; Frerichs dit n'avoir observé que deux exceptions chez des anémiques atteints d'ictères légers. L'existence du tissu cellulo-adipeux sous la conjonctive donne lieu quelquefois à une teinte jaunâtre qui pourrait être confondue avec la coloration ictérique ; cette cause d'erreur est facile à éviter ; les petites masses graisseuses se limitent à certains points et par suite la teinte jaunâ- tre qu'elles produisent est bien circonscrite au lieu d'être diffuse comme dans l'ictère. Les individus qui sont journellement exposés aux] ardeurs du soleil présentent une teinte terreuse de la peau, au niveau des parties qui sont habituellement découvertes (face, cou, mains, avant-bras); cette pigmentation est très-remarquable chez les habitants des pays chauds; elle s'étend chez eux à toutes les parties du corps, mais la conjonctive et la sclérotique conservent leur blancheur normale qui est d'autant plus facilement appréciable qu'elle ressort sur le fond bistré de la face. Les mêmes remar- ques s'appliquent à la mélauodermie des malades atteints de cachexie palustre ; la teinte de la peau dépend à la fois de l'anémie profonde et des dépôts de pigment qui se font dans les cellules de la couche de Malpighi comme dans la plupart des tissus de l'économie. Une véritable coloration ictérique peut survenir chez ces malades sous l'influence des altérations du foie; les sclérotiques prennent alors une teinte jaunâtre et les urines se chargent de matière colo- rante. La teinte jaune paille des cancéreux n'a qu'une ana- logie très-superficielle avec la teinte ictérique. Les scléro- tiques conservent leur coloration normale et les urines ne renferment pas de matière colorante biliaire, sauf bien entendu dans les cas où le cancer, en se localisant sur le