Des ictères chroniques / par Isidore Straus.

  • Straus, I. (Isidore), 1845-1896.
Date:
1878
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Credit: Des ictères chroniques / par Isidore Straus. Source: Wellcome Collection.

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    teux, par la réplétion soudaine et excessive de la veine- porte. Il n'est pas douteux du reste qu'une irritation exercée sur l'intestin grêle ou le gros intestin ne produise des effets analogues; chez les saturnins, comme l'a montré M. le professeur Potain, une simple purgation fait aug- menter le foie dans des proportions notables. La chaleur (en dehors de l'influence du poison dysenté- rique ou de la malaria), est une cause indiscutable de congestion hépatique. « De là, comme le fait remarquer M. Corail, ces maladies, à forme bilieuse, décrites par Dutroulau, maladies dans lesquelles la sécrétion biliaire est telle que les malades rendent par les vomissements et par les sslles de 1 à 2 litres de bile dans la journée, en même temps que la matière colorante biliaire infiltre les tis- sus (1). » Il s'agit là d'une véritable hypersécrétion de bile, avec vomissements et selles bilieuses, s'accompagnant d'augmentation de volume du foie. Ces états que l'on ob- serve d'une façon passagère et aiguë dans nos climats , marchent souvent dans les pays chauds vers la chronicité. L'examen des urines, dans ces formes actives de la con- gestion hépatique, fournit des renseignements utiles. Une particularité fréquente dans ces cas de congestion est la suivante : à la période aiguë de l'affection , on a con- staté de l'ictère vrai et des urines bilieuses ; quelques jours après, l'ictère a disparu, mais les urines en apparence n'ont pas changé; elles sont toujours très-brunes et ta- chent fortement le linge.Pourtant l'acide nitrique n'y révèle plus aucune trace de pigment biliaire. Cet état de choses correspond à ce que les Anglais appellent la torpeur du foie, période intermédiaire entre l'état de maladie et le re- tour des fonctions de l'organe, pendant laquelle la sécrétion de la bile se fait encore d'une façon insuffisante et qui se (1) Corail et Ranvier, Manuel d'histologie pathologique 1816, p. 881.