Volume 1
Traité de chirurgie / publié sous la direction de Simon Duplay, Paul Reclus.
- Date:
- 1897-1899
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Credit: Traité de chirurgie / publié sous la direction de Simon Duplay, Paul Reclus. Source: Wellcome Collection.
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![al)on(];inls;, los combustions plus aclivcs y sont la cause d'une chaleiu- plus grande. Jacobsen oppose des expériences conlradicloir(>s, bienlùl ballucs en brèche à leur tour. En 1886, Roser sou lien L encore cpu^ le foyer phlegmasique est une source de chaleur pour Torganisme; Maximone, au contraire, « a tou- jours trouvé la tenipéralure des parties enflammées inférieure à celle du sang ». De ces affirmations en sens inverse ne peut-ou inférer que, si les combustions locales provoquent un excès de chaleur, il est si faible (pTon doit le négliger en pratique? Ces signes locaux s'accompagnent, le plus souveni, de phénomènes généraux dont le plus important est la fièvre. Nous ne la décrirons pas ici, car les phéno- mènes en varient selon la phlegniasie qui la provoque, et le tableau serait bien dilïérent de la courbe thermi(jue à cycle régulier de Férysipèle et de la pneu- monie, ou de ([uehiues ascensions que donne un petit furoncle, une tourniole légère, un phlegnujn circonscrit. N'en est-il pas de même des altérations du sang qui offre presque toujours un excès de fitirine et des leucocytes plus abondanis, et où, par contre, l'albumine serait diminuée? Toutes ces modifi- cations, celles qu'on observe encore du côté du cœur, des organes respiratoires ci du système nerveux ne nous attai'deront pas; elles sont plutôt du domaine de la médecine, et c'est avec « la fièvre » qu'on les étudie d'ordinaire. La niair/ii> et la terDiiiidixon des })hlegmasies ne sauraient ikhi plus nous arrêter, tant elles difTèrent suivant la variété de l'inllammation et les tissus ou les organes atteints. Disons toutefois qu'elles sont ai(/uës, siibtdj/iiës ou cliro- ni(ji(es, selon l'intensité des phénomènes locaux et généraux et la j'apidité de leur évolution. Disons encore qu'elles peuvent se terminer par (Ic/itesceiicc, lorsque la phlegmasie ne parcourt pas ses phases hal>ituelles, mais s'éteint d'une manière rapide et complèle; par ir^dhttioii, lorsque, après cessation, dans les délais ordinaires, des symptômes généraux et locaux, les exsudais se résolvent et les parties enflammées font retour à l'état normal; par i)iduratio)i ou lii/ji<'ii/'iijihif,\ lorsque, a[)rès disparition de la rougeur, de la cdialeur et de la douleur, le foyer reste tuméfié et conserve une résistance particulière; par idrojiltic, quand le tissu cicatriciel néoforiné, revenant sur lui-même, étoutïe les éléments nouveaux de l'organe malade; enfin, par stijjjiuratioi), ulc<'ralta)t et (jdngrène^ trois processus d'nne haute importance et (jui feront chacun le sujet d'une description spéciale. Traitement. — La prophylaxie des phlegmasies chirurgicales a été fondée le jour même où l'on en découvrait l'étiologie. Puisque l'inflammation est pro- voquée par les microparasites, il faut, de tout(> nécessité, s'opposer à leur péné- tration dans nos tissus et les y poursuivre si, par malheur, ils n'ont pu s'y cantonner. La méthode en est aujourd'hui liien connue : elle se résume dans l'antisepsie, dont l'idéal est d'atteindre une asepsie parfaite. Ouand une solution de (M)nfinnilé accidentelle ou opératoire du légument externe (Ui des muqueuses ouvre uiK^ jtoiie à l'inoculation, ou olililère la plaie, après l'avoir lavée avec des subslances parasiticides à formules innomijrables. Si les tissus s'enllam- menl, lorsque le chirurgien a fait lui-même et surveillé la diérèse, il est alors le seul coupable : il a péché contre quc^jne règle de technique anlisepticpie. Le jour où l'on a su cjuc les germes de la su])puration se trouvent en abon- dance sur nos mains et sous nos ongles, dans notre barbe et sur notre peau, ([u'ils s'y cultivent ei y prospèrent, (pi'ils s'accuniulcnl dans les anfracluosilés](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b20414936_0001_0037.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)