Volume 1

Traité de chirurgie / publié sous la direction de Simon Duplay, Paul Reclus.

Date:
1897-1899
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Credit: Traité de chirurgie / publié sous la direction de Simon Duplay, Paul Reclus. Source: Wellcome Collection.

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    dos tissus \ivanls ». Mais, dans l'immense majcirilé des cas, le pus s'ouvre un jnissage vers rexlérieur, arrive sous la peau (|u'il uleère, j)uis évacue sou contenu. Le foyer se rétracte alors, les ])arois se juxiaposent, et il se lait une coalescence de leurs membranes granuleuses respectives; mais lorsque l'accole- ment est impossible par suite de la rigidité des tissus, la perle de substanc(^ doit se combler par une exubérante prolifération de bourgeons charnus; sans cela, une iistule s'organise et la sup[iuralion ne se tarira pas. Étiologie. — Nous n'avons pas à revenir sui' la cause iuunédiate des abcès chauds : l'introduction dans les tissus d'un microbe pyogène est nécessaire et, au poini de \ ue cdinique, nous tenons la discussion pour épuisée. Témoin les recluMw lies de C.hristmas qui, dans les collections purulentes, a toujours trouvé les staphylocoques; témoin celles d'Ogston(') qui, sur 74 abcès ciiauds examinés avec les précautions les plus rigoureuses, a rencontré 74 fois des micro-orga- nismes; ces travaux ont été contrôlés par Cornil(^), qui les appuie de sa haute autorité. Pai'fois, dit cet auteur, le li(piide peut ne pas contenir de bactéries, sans doute détruites ou mortes, uuiis alors les parois de l'abcès eu sont infdtrées. Les microbes pyogènes les plus habituellement trouvés dans les collections ue sont pas les seuls à provo([uer la formation du i)us ; outre les staphylocoijues orangés, blancs, cilrins, ilavescenis, le streptocoque pyogène, le microcoque ténu, le hacille fétide, la bactérie de Clado et d'AlI)arran, celle de Iléricourt et (lharles l'.ichet, l'injection dans les tissus du Bdcillu^ aittlurtcis, du Proteiis riih/arix. du Mir)'(inicn(^ prciilii/iostix, du bacille du choléra des poules a pu pro- vocpu'r rapi)aritiou d'abcès. La clinique conlirmc l'existence de ces collections purulentes dues à l'activité de microbes autres que les germes ordinaires de la pyogenèse : <laus cei-tains abcès on n'a trouvé ([ue des pneumocoques, dans d'autres ipie les bacilles de la liè\!'e typho'ide, dans d'aidres encore (pu* (les eolid^acilles. Aussi j)eul-on en concdure que la pyogenèse n'est pas dévolue à des microbes s|)écifi(pu's : la sup|)uration doit èire considérée comme le mo<le de réaction «lu lissu cellulaire contre un grand nombre d'espèces micro- biennes. Mais il n'eu rcsie pas moins (■labli (pu- les microbes pyogènes proprc- menl dits jouent le rôle pré|i(iudéranl dans les sujipurations chirurgicales : sur un total de iy'> abcès relevés par Courmont, d'après les slalislicpu-s de |)!usieurs auleurs (■■), les divers staphylocoques compleni pour 71 sur 10(1, les streptoco([ues pour les deux l'éunis pour 5 et les autres sont exceptionnels. La statistique de Karlinski n'est jxiint dilïéi-eule : le staphylocoipu' doré y prend Xi cas, le blanc 55, le citrin 7, le sti-eptocoque 45 et les divers autres microbes 1 I seulement. Si les microparasites sont nécessaires à ra])parition d'un abcès, ils ne sont pas toujours suflisants, et nous avons déjà vu, à propos de rinilammation, que l'organisme ])eul se dt'l'cudrc et ]iarfois victorieusement. Aussi devons-nous éiunuérer ici les causes c[ui enlèvent à nos tissus leur force de résistance et les niellent à la merci d'une inoculation; nous devons encore examiner de quelle laiMiu les g(Mmes exlérieiirs franchisseni le tégumeul e\tern(> ou le tégument inlcnic, les mii(|iieiises ou la |)can. pour |hmi(''I rer dans les milieux int(''rieurs où ils |iulluleroid. (') ()(;sTOX, l'Iic Drilish iiH'd. Jiiiint.. 1^2 mars IS.SI. (-) CoRML, Société lie hioloiiie, '22 déceiiihre 188). (') CouRMONT, Slai>liylococcic. In Tvailé de nicdccinc cl de titérnpcutique, t. I, p. .j.>2i.