Volume 1
Traité de chirurgie / publié sous la direction de Simon Duplay, Paul Reclus.
- Date:
- 1897-1899
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Credit: Traité de chirurgie / publié sous la direction de Simon Duplay, Paul Reclus. Source: Wellcome Collection.
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![éléments du derme a dû se faire qui surélève les lèvres au-dessus du l'und de la perte de substance ; celle-ci se tapisse de plaques cicatricielles entre lesquelles s'ouvrent des crevasses d'où s'écoule un liquide incolore; sur les ulcères vci-mi- neux, ceux dans lesquels des insectes ont déposédeurs œufs et où des larves se développent. Mais ces complications sont devenues rares dans nos villes où la misère et l'incurie sont grandes, mais où l'hospitalisation plus large recueille les malheureux atteints d'ulcères avant que les altérations soient, deve- nues si profondes. Les ulcères irritahles se caractérisent par leur hyperesthésie ; le moindre frot- tement, le simple contact y réveille des douleurs vives; la peau avoisinautc est le siège d'une sensiinlité exquise. On les rencontre chez les femmes impression- nables et nerveuses, et peut-être faut-il appliquer à ces ulcères ce que Broca disait des mamelles : « Ce n'est pas l'ulcère, c'est la femme qui est irritable. » Ajoutons que les ulcères sont appelés /hni/iieu.r lorsque, de leur fond, s'élèvent des bourgeons charnus volumineux, mous et pâles; ln'morriKjiquaa lors([ue la sur- face saigne facilement. Chez tous, quelle qu'en soit la variété, des traînées de lymphangite naissent souv(miI autour de la perte de substance et provoquent des engorgements ganglionnaires dans la région inguinale et crurale. La stase lym- piiaii([ue et l'œdème veineux amènent aussi un épaississement, une hypertrophie (pii s'étend à lout le memljre, alleini d'un(^ véritable ('■léphantiasis. Diagnostic. — Le diagnostic de l'ulcère s'inq)ose. et ou ne saurai! coid'oiidre avec aucune autre atfection les pertes de substance fongueuses, sans tendance à la cicatrisation et que l'on observe au mem])re inférieui'. Tout au ])lus la difficulté commence-t-elle lorsqu'on veul établir leur origine et distinguer l ulcère simple des ulcères sym|itomati([ues. Encore un examen rapide permet-il souvent de déterminer la lésion profonde dont les ulcères xiiniploinatiijiien tra- duisent l'existence : l'exploration avec le stylet révélera un séquestre adhércMil ou mobile, une carie, un corps étranger qui s'oppose à la ré[)aration des tissus et entretient la suppuration; a\issi bien que les foyers osseux nécrosés, on saura reconnaître les altérations ariiculaires de la tumeur blanche. Les ulcères iJinlhc^iqur^ réclament parfois des reclu'rches minutieuses : cependant ceux que provoque la sy|)hilis, et (pii résultent de la fonte des gommes ont des caractères pariiculiers : ils sont multiples, |)rofon(ls. à boids (aillés à pic ; leur fond jaunâtre est dû à une substance don! l'aspect bourbil- lonneux est caractéris(i(pie ; la peau et le tissu cellulaire, les muscles son! entamés. En d'autres points <lu corps, des signes non douteux de vérole vieinicnl ajouter leur attestation. L'a|)plication d'un ti'ailemcnl approprié, des lotions au sulilimé corrosif, des enqilàtres de Vigo, l'iodurc de polassium à dose quo- lidiennede') à S grammes, et au l)esoin les IViclions inercurielles, |)roiivcidnt rorigin<> syphililiipie de l'idcère pai' l;i détersion l'apide de sa surface el sa lironq)te guérison. Les ulcères -srro/W/c;/./' ou InhiTcitli-ii.r ont aussi leur as|)cct particulier; ils sont atones, mal bourgeonnants, à bords décollés el bleuâtres: pi'csque toujours ils coexistent avec ([uelque lésion actuelle ou ancienne, sligmale irrécusable de la sirume. Les ulcères xrorhuLiijiii-^^ se cai'acli'i'isenl par des tai hes de l>urpura, les hémorragies, l'état des gencives. En dehors de leur caraclère gangréneux et do leur apparition à la suite d'un phlegmon ou d'un anihrax. ceux donl le ilinbi'lr est la cause ont, comme signe |ialhognoinoni(pie, la](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b20414936_0001_0065.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)