L'enfant qui nait au cinquième mois de la grossesse peut-il conserver la vie? : question médico-légale, dans laquelle on expose quelques loix de la nature, propres à donner quelques éclaircissemens sur ce que c'est que la vie / par Alphonse Leroy.

  • Leroy, Alphonse Vincent Louis Antoine, 1741?-1816.
Date:
1790
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Credit: L'enfant qui nait au cinquième mois de la grossesse peut-il conserver la vie? : question médico-légale, dans laquelle on expose quelques loix de la nature, propres à donner quelques éclaircissemens sur ce que c'est que la vie / par Alphonse Leroy. Source: Wellcome Collection.

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    ces de I élasticité de l’air ; la Nature succombe sous son opulence • ?L’re ' r'r^'5611 •I’air’ C°mme n°US I a^ons prouver tout-ài [ Z qU‘ a,nVe 3U neUvKme müis .« faut bien moins à celui qm vient au cinquième. Qu’on me permette d’exposer ici quelques faits : si d’abord ils parussent trangers à ma cause, on verra bientôt qu’ils y ont le iapport le plus direct, et on saura comment je suis arrivé à établir par un tait , meme avant cinq mois révolus, la viabilité des enfans. Bomus rapporte deux observations : la première , d’une femme qui accoucha furtivement et qui enfouit son enfant dans un tas de bled ur e soupçon de son accouchement, elle fut arrêtée et conduite en prison : interrogée , elle avoua le fait, et, après plusieurs heures , Ten- ant retire du tas de bled fut trouvé respirant et.très-vivant. Un autre fait semblable est rapporté dans le même auteur. Une autre femme ayant accouché furtivement d’un enfant, l’enfouit dans la terre, on ien débarrassa quelques heures après , et il fut trouvé vivant. Ces laits prouvent combien il faut peu d’air à l’enfant à sa naissance pour conserver sa vie ; mais une fois que la respiration a été établie pen- dant plusieurs heures , il faut tout le reste de la vie une somme assez considérable de ce même air.. C’est d’après de semblables faits que M. de Buffon crut, et bien à tort, sans doute , qu’on pourroit conserver la vie des animaux nouveaux-nés, en les faisant passer de la matrice dans l’eau tiède ; ,ses expériences, j’ose dire mal conçues, ne prouvent pas qu’un animal bipède ou quadrupède puisse devenir un poisson , et que nous tirions notre origine de l’eau, comme le dit rehamed ; mais seulement qu’un animal qui n’a pas encore respiré Jiors de la matrice , peut conserver long-tems la vie dans un fluide. Persuade , d après ces observations, qu’il faut très-peu d’air à ant en sortant de la matrice , et qu’il peut quelque te ms en a pi ivation, j ai accouché une jeune personne à côté de la ° ‘am '7 °U dormoit sa mè,e > et j’a‘ empêche-les cris de son enfant, en enveloppant la tête à sa sortie , dans des linges clmnds ; ainsi en em- pec tant e contact de l’air, l'enfant ne jetta aucuns cris, et j’eus le ■ ce enever et de mettre la jeune personne à l’abri du danger e» de la crainte. °