Excursion chirurgicale en Angleterre : lettres addressées à M. le Professeur Bouisson / par A. Courty.
- Courty, A. (Amédée Hippolyte Pierre), 1819-1886.
- Date:
- 1863
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Credit: Excursion chirurgicale en Angleterre : lettres addressées à M. le Professeur Bouisson / par A. Courty. Source: Wellcome Collection.
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![<]ui les unissent. On vérifie en même temps la nature de la tumeur, le volume relatif des kystes qui la composent j le plus volumineux., celui qu’il convient de ponctionner le premier, pouvant ne pas se trouver directement vis-à-vis l’ouverture abdominale. Du reste, il faut se garder de faire des efforts considérables pour déchirer les adhérences, surtout si l’on soupçonne la paroi du kyste peu épaisse, car on risquerait de la rompre par ces efforts et de déterminer 1 évacuation de tout le liquide dans la cavité abdominale. Aussitôt qu’on a fait cette exploration avec les précautions indiquées, on ponctionne le kyste. On peut se servir du trocart ordinaire ou du trocart de Thompson, instrument fort simple et très-commode dont j'aurai l’accasion de vous parler plus tard. Mais, en supposant qu’on soit, comme je l’ai dit, à la droite de la malade, on ne peut se servir d’un instrument plus commode que le trocart de M. Spencer Wells, dont la pointe, évidée en tube comme la canule, peut rentrer dans cette dernière ou la dépasser, au gré de l’opérateur, et dont la canule elle- même porte une canule de dérivation soudée sur elle à angle droit, munie d’un tube évacuateur en caoutchouc, à l’extrémité duquel est un plomb qui le dirige dans un baquet placé à la droite du lit pour } recevoir le liquide du kyste. L’instrument a un diamètre suffisant pour permetire au liquide, habituellement épais et visqueux, de s écouler sans trop de difficulté. A mesure que le kyste se vide, pour éviter qu’il ne s’affaisse sur lui-même et que son contenu ne s’échappe entre la canule et l’ouver¬ ture de ponction, on a soin de tenir les bords de celte ouverture forte¬ ment appliqués contre la canule du trocart, soit à-laide de pinces érignes fortes, soit à l’aide de crochets adaptés a la canule même et entre lesquels on attire avec des pinces ordinaires les parties voisines du kyste à droite et a gauche. Dès-lors on achève sans préoccupation l’évacuation du liquide, on ponctionne même tel autre kyste ou loge secondaire, trop distendue pour permettre le passage de la tumeur à travers l’ouverture abdominale, et l’on arrive ainsi, à moins de 1 exis¬ tence de tumeurs solides ou d’une agglomération trop considérable de petits kystes, à donner à l’ensemble de l’ovaire assez de souplesse et de mobilité pour pouvoir le faire passer, en l’attirant peu à peu au dehors, à travers l’ouverture abdominale. Le troisième temps, exiraclïon du kyste, peut être très-simple ou très-compliqué. C’est alors qu’il faut rompre les adhérences qui retiennent le kyste vide et s’opposent à son extraction. Si les adhérences n’existent pas, ou sont peu nombreuses et peu ré¬ sistantes, l’extraction du kyste n’est qu’un jeu. Au contraire, si elles](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b30565893_0050.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)