Excursion chirurgicale en Angleterre : lettres addressées à M. le Professeur Bouisson / par A. Courty.
- Courty, A. (Amédée Hippolyte Pierre), 1819-1886.
- Date:
- 1863
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Credit: Excursion chirurgicale en Angleterre : lettres addressées à M. le Professeur Bouisson / par A. Courty. Source: Wellcome Collection.
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![d’internes et d’externes. Les journaux de médecine anglais, notamment dans cette saison, sont remplis d’annonces indiquant la distribution des cours d’hiver et d’été entre les divers professeurs qui en sont chargés^ Un fait que je tiens à ne pas omettre, c’est que les études commen¬ cent, dans toutes les écoles, le Ur octobre. Cette juste appréciation de l’opportunité des études, et ce sens pratique de l’emploi du temps, of¬ frent un contraste frappant avec la distribution irréfléchie des études dans nos écoles. Tous ceux qui ont pratiqué l’anatomie savent combien le mois d’octobre est favorable aux dissections, qu’on est obligé d’inter¬ rompre pendant l’été. Par nos habitudes réglementaires de terminer l’année scolaire le fer septembre et de la commencer le 15 novembre, il est certain que du 1er octobre au 15 novembre, un mois et demi est perdu pour les dissections; d’autre part, les mois de juillet et d’août, à Montpellier surtout, où toute espèce de travail sérieux devient impossible par l’excès de la chaleur, sont entièrement nuis pour les études. Prés de quatre mois, dont un mois et demi très-favorable au travail, c’est-à- dire environ le tiers de l’année, se trouvent ainsi perdus pour nos élèves. Avouons que si les Anglais sont esclaves de la coutume, et, si l’on peut dire, de la liberté, nous risquons de notre côte de devenir victimes de la centralisation et de la routine. Mais je remarque, mon cher ami, que, par un déraillement naturel de la pensée, je vous parle de nos institutions médicales, sur lesquelles je n’ai rien à vous apprendre. Je reviens à celles de l’Angleterre. En dehors des écoles libres des hôpitaux, il n’y a pas d’autre ensei¬ gnement médical que celui des universités des Trois Royaumes, qui ontl chacune une Faculté de médecine. Les élèves font souvent leurs études d’une manière morcelée, moitié dans une université, moitié dans une école libre. Tout dépend de la manière dont ils \eulent ultérieurement pratiquer. Les médecins des pauvres, les médecins militaires, etc., ontl certaines lignes tracées par leurs réglements respectifs. Une grande in-| novation, dans ces derniers temps, c’est la fondation d’une école dej médecine militaire à Netley et Chatham; elle n’existe que depuis cinq à six ans : elle est calquée sur les institutions de France. Rien encore| de spécial pour la marine. Les diplômes de docteur ne- s’obtiennent naturellement que dans les! universités d’Angleterre, d’Irlande et d’Écosse. Je vous ai signalé l’in- 1 Les mêmes journaux signalent aussi chaque semaine, les jours et heure»] où des opérations seront pratiquées dans chacun des hôpitaux dotés d’unBl service chirurgical. Quelquefois même ils vont jusqu’à désigner à l’avance,P- d’après l’indication du chirurgien, les opérations qui seront exécutées.! Cette coutume est précieuse pour l’emploi du temps.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b30565893_0090.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)