Essais sur l'hygrométrie / Par Horace-Bénédict de Saussure.

Horace Bénédict de Saussure

Date:: 1783

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Licence: Public Domain Mark

Credit: Essais sur l'hygrométrie / Par Horace-Bénédict de Saussure. Source: Wellcome Collection.

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‘ Mais peut-on croire que les vapeurs qui forment cette rofée 'Sc ces brouillards ne s’élevoient pas également de la terre lorC- que le foleil réchaufîbit encore l’air qui l’entoure ? N’eft-il pas évident au contraire, que le refroidiffeiiient de l’air, bien loin d’augmenter l’évaporation , l’a confidérablement réprimée & n’en voit-on pas la preuve dans cette même rofée qui lorf- qu’elle efl: abondante , s’attache non feulement aux plantes, mais à la furface même de la terre ? N’eft-ce pas une cliofe indubitable qu’un toile humide appliquée fur la furface de la terre , fe deflTéchera beaucoup plus promptement au milieu du jour, lorfque la terre & l’air font également réchauftés, qu’a-^ près le coucher du foleil ? Comment donc le refroidiffement de l’air fait-il paroître tant d’humidité? C’elt qu’il rend vifibles , & pour ainfi dire, palpa- bles les vapeurs que l’air renfermoit. Lorfque la chaleur les maintenoit fous la forme d’un fluide élaftique elles étoient tranfparentes comme l’air , & n’alfedoient point nos organes différemment de l’air lui-même: mais condenfées par le froid, elles impriment à nos corps la fenfation de l’humidité , & fe montrent à nos yeux fous la forme de véficules groflleres, qui troublent la tranfpareiice de l’air. C’est ainfi. que l’haleine des animaux cfl inviiible lorfque l’air eft chaud ou fec, parce que l’humidité qu’elle entraîne eft fur îe champ convertie en • une vapeur élaftique 8c tranfparente ; au lieu que quand fair froid Sc humide n’a pas la force de la diffoiidre , elle fe condenfe en vapeur véficulaire & forme un véritable brouillard. Exaiiien de ce tait. Son expli- cation.