Le képhalographe : nouvel instrument destiné à déterminer la figure et les dimensions du crâne ou de la tête humaine / par P. Harting.
- Harting, P. (Pieter), 1812-1885.
 
- Date:
 - 1861
 
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Credit: Le képhalographe : nouvel instrument destiné à déterminer la figure et les dimensions du crâne ou de la tête humaine / par P. Harting. Source: Wellcome Collection.
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![nos jours, plusieurs naturalistes éminents y ont consacré une partie de leur vie. Qu’il suffise d’indiquer ici les noms de sômmering, de Tiedemann, de c. g. carus, de engel, de zeune, de retzius, de MORTON, de davis et thurnam, d’AiTKEN meigs, et, parmi nos compatriotes, ceux de p. camper et de J. VAN DER HOEVEN. Leurs efforts n’ont pas été infructueux. La science leur est déjà rede- vable de plusieurs beaux résultats. Toutefois l’on ne saurait nier que la cranioscopie ethnologique n’ait à faire encore beaucoup de progrès, avant qu’elle puisse être mise au rang des sciences exactes. Il ne faut pas en imputer la faute aux observateurs diligents qui s’en sont occupé, mais aux difficultés inhérentes à l’objet lui-même. D’abord le crâne est composé d’un certain nombre de pièces osseuses, dont chacune est variable quant à sa figure et ses dimensions. S’il est vrai qu’un arbre ne porte pas deux feuilles exactement semblables, il est vrai à plus forte raison, qu’il ne saurait exister deux crânes parfaitement pareils. Mais, comme dans tous les objets d’origine organique, la diversité de forme et de structure du crâne humain est bornée entre certaines limites. Or il s’agit de chercher et de bien établir ces limites, afin de déduire de l’ensem- ble des observations la forme du crâne qu’on peut considérer comme forme typique pour telle ou telle race, pour tel ou tel peuple. Pour que le résultat ainsi obtenu mérite confiance et puisse servir de terme de comparaison à des résultats analogues, il faut beaucoup de temps, de soins et surtout un matériel suffisant. Quelquefois il est arrivé que les craniologistes, et même des plus éminents, trop désireux d’arriver à des conclusions générales, ont oublié ces précautions nécessaires. Un nombre beaucoup trop restreint de crânes, voire même un seul, leur a fait attribuer à un peuple entier la forme du crâne, qu’ils avaient eu l’occasion fortuite d’examiner ]). Cette tendance aux généralisations prématurées a trop souvent été fu- neste à la science véritable, pour qu’on ne cherche pas à les éviter. Chaque fait, 1) On peut consulter à ce sujet les observations très justes de M. R. Wagner, dans ses Zoologisch-anihropologische Unters ucliungen. I. Die Forschungen über Hirn- und Scliàdelbildung des Menschen in ihrer Anwendung auf einige Problème der allgemeinen Natur- und Geschichls- mssenschaft. Gôttingen, 1861. 1*](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22326546_0009.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)