Quelques mots sur les plaies de tête, produites par les instruments piquants, tranchants et contondants : thèse présentée et publiquement soutenue, à la Faculté de médecine de Montpellier, le 15 décembre 1838 / par Gaétan Zacharewicz.
- Zacharewicz, Gaétan.
- Date:
- 1838
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Credit: Quelques mots sur les plaies de tête, produites par les instruments piquants, tranchants et contondants : thèse présentée et publiquement soutenue, à la Faculté de médecine de Montpellier, le 15 décembre 1838 / par Gaétan Zacharewicz. Source: Wellcome Collection.
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![ailleurs. Hyppocrate, et après lui Ambroise Paré, dit : qu’on ne doit être parfaitement tranquille sur le sort des malades, qu’en- viron cent jours après la blessure, parce que la piqûre, simple en apparence , peut produire des accidents graves. Les accidents qui accompagnent les plaies par piqûre, ne se présentent pas toujours avec les mêmes caractères; fréquemment ils prennent une apparence érysipélateuse. Les bords de la plaie se gonflent et deviennent plus ou moins douloureux ; la langue se couvre d’un enduit jaunâtre, l’appétit se perd; des nausées, des envies de vomir, des vomissements de matières bilieuses faticuent. le malade ; si l’on n’arrête pas le mal dans sa source, il fait des progrès comme dans le cas précédent. Le gonflement occupe bientôt le cuir chevelu , se propage même au visage , prend une couleur rouge , mais toujours mêlée d’une teinte jaunâtre, prompte à disparaître sous l’impression du doigt et à revenir ensuite. Les douleurs de tête deviennent plus intenses, la peau plus aride, le pouls petit, serré. La plaie change d’aspect ; le pus devient une sanie jaunâtre et fluide. Si l’on fait attention à la nature des accidents , on ne pourra s’empêcher de reconnaître , dans le premier cas, un état inflam- matoire , et dans le second, une disposition bilieuse. On remarque que les personnes les plus fréquemment exposées aux accidents décrits en premier lieu, sont, en général, des individus d’une forte constitution, d’un tempérament sanguin. Le traitement sera dirigé d’après la connaissance de la nature de la maladie. On se gardera bien d’évacuer le malade , ce qui ne servirait qu’à augmenter l’état d’éréthisme général , mais on lui fera une ou plusieurs saignées ; on le mettra à l’usage des délayants, à la diète , etc. Dans la thérapeutique des plaies par piqûres, on doit aussi faire attention que le développement des phénomènes inflamma- toires ])eut avoir lieu, non seulement par l’elTet du tempérament de l’individu , mais encore par la déchirure incomplète des nerfs que l’instrument aura rencontrés ; et ces accidents pouvant se](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b2236366x_0010.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)