L'affaire Gouffé : acte d’accusation / rapports de Paul Bernard [and others]. Documents divers ; par A. Lacassagne.

Date:
1891
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: L'affaire Gouffé : acte d’accusation / rapports de Paul Bernard [and others]. Documents divers ; par A. Lacassagne. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by the Royal College of Physicians of Edinburgh. The original may be consulted at the Royal College of Physicians of Edinburgh.

    42/104 (page 36)
    Teinture. Examcn chimique. — Nous avons pense qu’il pouvait 6tre ulile de savoir si le sujet examine sur lequel nous avons recueilli un certain nombre de meches de cheveux, ne faisait pas usage d'une teinture quelcouque. Voici les resultals auxquels nous sommes arrives avec M. le D Hugounenq, professeur agrege de la Faculte de Lyon. Un echantillon a ete traite par I’acide azotique concentre et bouillant; it s’y est dissous sans diinculid. La liqueur jaune neu- tralis6e par I’ammoniaque et additionnee de sulfure ammoniaque n’a pas donne trace de precipite ou de coloration noire, ce qui exclut la presence du cuivre, du inercure, du plomb et du bismuth; or, toutes les teintures commerciales out pour base Tun ou plu- sieurs des metaux precedents. La recherche de I’argent a ete taite tout specialement en s’aidant de la reaction si sensible des chlo- rures ; la liqueur n'a pas accuse le moindre louche. On pent conclure que les cheveux examines ne renferment pas actuellement un des metaux qui entrent dans la composition des teintures les plus employees, 5° La blessure du pied droit. — M. GoutTe p6re dit ; « A I’age de deux ans, mon fils a fait une chute en roulant sur un tas de pommes, sans cependant qu’il y ait de fracture ni de plaie. Il en etait results une faiblesse d'une jambe, je ne sais plus laquelle, qui a mSrne motive plus tard la reforme devant le Conseil de revision. Un medecin, mort depuis, Ta soigne pour cette chute. Je me rappelle qu’a partir du genou,jusqu’au bout du pied,le membre etait beaucoup plus mince que I'autre ». Louise Desjardins, veuve Dominique, rapporte ceci : « Ouand il avait une dizaine d’anndes, il boitait legerement du cote gauche.,, En rnarchant, tout]en cherchant a deguiser son infirmite, on voyait bien qu’il avait une faiblesse dans la jambe et qu’il jetait le membre en dehors ». Un jour que I’on parlait en famille de la maladie que son pere avait a une jambe et qui ne guerissait pas, M. GoufTe a leve son pantalon jusqu’au genou et baisse sa chaussette et « j'ai vu que