Le ramanenjana à Madagascar (choréomanie d'origine palustre) : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 4 décembre 1902 / par Andrianjafy.
- Andrianjafy, M., 1880-
- Date:
- 1902
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Credit: Le ramanenjana à Madagascar (choréomanie d'origine palustre) : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 4 décembre 1902 / par Andrianjafy. Source: Wellcome Collection.
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![ville-Sainte), etqui servaient autrefois, au couronnement des 4 souverains de Madagascar. - Le devin y fait danser le malade pendant des heures entières, et arrange son sikidy, grâce auquel il . prétend connaître le moyen à employer pour guérir la victime. ! En outre, il trace avec un morceau de terre blanche une y marque sur le front et dans les paumes des mains du malade. r La scène se termine par l’offrande, au génie de la maladie, ■ d’une canne à sucre de choix, qu’on dépose sur la pierre sacrée. Les tombeaux sont aussi des lieux de réunion affection- nés du malade. Il n’est pas rare, en temps d’épidémie, de voir plusieurs victimes se rencontrer, le soir, sur les tombeaux ^ des ancêtres nobles et renommés, et danser au clair de lune ■ jusqu’après minuit, au milieu des tombes. Cette influence ] de la nuit a été bien indiquée par Bard, dans sa thèse sur les fièvres pernicieuses. j .... (( Souvent le délire fait explosion au milieu de la nuit % dans les conditions d’obscurité et de pénombre, qui sem- y blent si favorables au développement des hallucinations ; le J malade est entraîné aux actes les plus graves et en particu- -5 lierai! suicide ». (Bard. Thèse T agrégation, 1883, loc. cit.). j Dans ce cas, le malade s’y rend tout seul, son cortège de | musiciens, de mpisikidy ne le suit pas, et les parents, seuls, ^ se tiennent à une certaine distance du malade pour le sur- veiller, de peur qu’à un moment donné il ne tombe, privé de i sentiment, loin de tout secours. Pendant ces diverses cérémonies, en effet, le patient se | trouve souvent dans un état d’épuisement profond, et exposé \ avoir les propriétaires des tombeaux le chasser brutalement. Grâce à l’intervention des sorciers, la plupart des malades prétendent être ainsi en communication avec les morts, avec les esprits, et particulièrement avec la fameuse reine Ranavalona I. Certains malades disaient avoir éprouvé ube](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22404429_0026.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)