Études sur la médecine Hindou. Nāgārjuna et l'Uttaratantra de la Susrutasamhitā / [Palmyr Cordier].
- Palmyr-Uldéric-Alexis Cordier
- Date:
- 1896
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Credit: Études sur la médecine Hindou. Nāgārjuna et l'Uttaratantra de la Susrutasamhitā / [Palmyr Cordier]. Source: Wellcome Collection.
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![Nâgârjuna & l’Ottaratantra de la Suçrutasainliitâ, Nâgârjuna, ou Siddhanâgârjuna, ou Nâgârjunâcârya, ou Nâgârchana- siddha, ou enfin Nâgasena, en tibétain ÆXu-sgrub (pron : Lou-groub), est un des plus mystérieux sans contredit & des moins étudiés parmi les auteurs médicaux hindous. L’épithète “siddha”, fréquemment accolée à son nom, indique un bouddhiste, et sa réputation est en effet universelle dans les contrées bouddhiques, depuis la Mongolie jusqu’à Ceylan. L’on suppose qu’il naquit dans le pays de Beta, ou Vidharba, aujourd’hui le Bérar, c’est-à-dire dans l’Inde centrale. L’époque où il fleurit ne saurait être fixée, même approximativement, par suite d’un manque absolu de concordance entre les diverses dates mises en avant. Les écrits religieux du Sud de la péninsule le font vivre quatre ou cinq siècles après Çâkyamuni, à l’aurore de l’ère chrétienne ; le Rdjataranginî le cite immédiatement après le roi Kaniska, ce qui le ferait remontêr au XIII® siècle avant J.C., tandis que les chroniques tibétaines mongoles admettent qu’il était originaire de l’Inde méridionale, éb'vécut au premier siècle avant notre ère. Un livre bouddhique, le Milinda Pasna, montre Nâgasena, ou Nâgârjuna, conversant avec le roi Milinda, de Sangala, en 140 av. J.C, [Weber : Ind. Stud. T. III, p. 121], détail conforme aux vues de Lassen \^Z.für die K. des Morg. B. I, h. 2, p. 239] et peu divergent de celles de Mr. Turnour (43 av. J.C.). [V. aussi ; Burnouf, Introd. à Vhist. du Boriddh. Ind. pp, 447, 540, 557.] Lorsque l’on veut pénétrer plus avant dans l’étude du personnage, Nâgârjuna apparait comme une des physionomies les plus complexes que l’on puisse imaginer, tantôt roi, tantôt prêtre, médecin, alchimiste, magicien, ou philosophe!*). Le Râjatarangim, qui le mentionne en deux passages différents, le range parmi les rois du Kachmîr, et fait de lui un jirince Turuska ou Indo-Scythe (le cinquantième de la première série), qui, sur la fin de ses jours, se serait retiré dans un ermitage forestier :— “Bodhisattvaçca deçe’ sminnekabhûmîçvaro’ bhavat Sa tu Nâgârjuna/» çrîmâna «ac/arhadvanasawiçrayî [I, 173] « ... ••««* «••••»'••••« •••••••• “Tasminnavasare bauddha deçe pravalatâ?n yayuâ Nâgârjunena sudhiyâ bodliisattvena pâlitâ/i” [1, 177] (1) Dict. de St Petersburg : “N. pr. eines alten buddhist. Lehrers, dem die Würde eines Bodhisattva beigelegt wird.”](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b30092978_0003.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)