Études sur la médecine Hindou. Nāgārjuna et l'Uttaratantra de la Susrutasamhitā / [Palmyr Cordier].
- Palmyr-Uldéric-Alexis Cordier
- Date:
- 1896
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Credit: Études sur la médecine Hindou. Nāgārjuna et l'Uttaratantra de la Susrutasamhitā / [Palmyr Cordier]. Source: Wellcome Collection.
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![“Ensuite l’heureux Nâgârjuna fut souverain de ce pays ; Bodhisattva, il prit refuge dans le bois de six arhats (173) . Dans ce temps les Bauddhas obtinrent l’ascendant dans le pays, nrotégés par le sage Nâgârjuna, qui était un Bodhisattva (177).’’ Les annales mongoles le tiennent pour le maître des auteurs bouddhistes, et le nomment “le fils aîné de tous les Bouddhas des trois époques du monde, & le cœur de la lumière de la foi.” [JVouv. Joiirn. Asiat. 39, Mars 1831, p. 171]. Quant aux Tibétains, ils voient en lui le fondateur du système mahâyâna, ou “du grand véhicule”, bien que les traités qu’ ils lui attribuent soient comptés, dans leurs traductions chinoises, à l’actif d’autres écrivains, et que 1’ historien vernaculaire Taranatha lui-même les croie sensiblement antérieurs \Gesch. des Buddhism.in Indien, trad. Schief- ner, St. Pétersburg, 1869]. D’après certaines légendes rapportées par le Foe-Koue-Ki ou Relation des royannies bouddhiques [A. Rémusat. Paris, 1836 ; The qnlgrimaye of Fa-Hian, by Klaproth, Rémusat. p. 155] des êtres surnaturels, les Nâgas, demi-dieux aux formes de serpents, dé¬ fenseurs du bouddhisme, auraient communiqué à Nâgârjuna un livre intitu¬ lé Paramartha ou Avatamsâha (Buddhâvatamasâka).—On lit d’autre part dans un récit chinois recueilli par Em. de Schlagintweit [Zc Bouddhisme au Tldhet... .ivad. L. de Milloué. Ann-.du M. Guimet, T. III, p. 22] que le même Nâgârjuna, ayant conçu une doctrine philosophique qu’il pensait nouvelle, reconnut à la suite d’un entretien avec les Nâgas que ses idées étaient semblables à celles des bouddhistes. Ne pouvant pren¬ dre au pied de la lettre ni considérer comme données biographiques réelles des faits qui semblent plutôt relever du domaine de la fiction pure, nous serions presque tenté de supposer, avec Wassilieff [Ze Bouddhisme, ses dog¬ mes; trad. G. A. La Comme] que Nâgârjuna est un personnage mythologi¬ que créé de toutes pièces & représentant l’ensemble des auteurs bouddhi¬ ques antérieurs à l’époque d’Aryasanga, de même qu’ Agastya n’est que l’emblème de la conquête du Sud par la civilisation brahmanique, [V. Wes- tergaard : Buddhismus, pp. 140, 219]. En résumé, si sa célébrité s’étend à toutes les parties bouddhiques de l’Hindoustan & des pays voisins, elle défie toute analyse, elle est indéfi¬ nissable [V. A. Troyer : Râjataranginî, T. II, p. 426],—Les almanachs édités à Bénarès le donnent comme l’inaugurateur d’une ère qui serait la dernière du Kaliyuga, \J. A. S. B. 9, Sept. 1832, p. 388], et les populations méridionales lui imputent la plupart des traités de médecine magique & d’alchimie. Les ouvrages attribués à Nâgârjuna sont nombreux :— A. Médico-magiques. Yogaratnamûlâ—Açcaryaratnamâlâ (laghuvpti)= Yogaratnâvali—Dliû- 'payogaratnamâlâ ? Laghuyogaratnâvalî.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b30092978_0004.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)