Traité pratique de gynécologie / par A. Auvard.
- Auvard, Dr. (Alfred), 1855-
- Date:
- 1894
Licence: Public Domain Mark
Credit: Traité pratique de gynécologie / par A. Auvard. Source: Wellcome Collection.
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663/934 (page 605)
![A ces menstruations précoces opposons les ménopauses tardives. Courty a observé une femme qui, à soixante-cinq ans, était encore bien réglée. Cornélie, mère des Gracques, accoucha à l'âge de soixante-dix ans, mais il n'est pas dit que la menstruation continua jusqu'à cet âge, car quelques femmes peuvent concevoir après la cessation des règles, l'ovulation se faisant un certain temps après que l'écoulement sanguin a disparu. Enfin il existerait un fait de Schenkius' où la menstruation aurait duré jusqu'à l'âge de cent trois ans (?). Pendant la période menstruelle, la femme, étant plus impressionnable, devra être autant que possible ménagée. Certains troubles nerveux ou métrorragiques sont dus à des commotions morales trop vives survenues pendant les règles. La pathogénie est peut-être difficile à élucider, mais il existe des faits assez nets pour ne laisser aucun doute sur cette influence. Le coït peut-il être pratiqué sans inconvénients pendant la menstruation? On a accusé le sang des règles de déterminer l'uré tri te chez l'homme; cette accusation ne saurait être justifiée, ou tout au plus peut-il s'agir'd'une légère urétrite traumatique, dépendant plutôt des excès coïtaux que de l'existence même des règles. Donc innocuité pour l'homme, mais on ne saurait en dire autant pour la femme, et bien que l'époque des règles ait été considérée par quelques auteurs comme l'analogie du rut chez les animaux, et par conséquent comme 1 époque de choix pour l'accouplement, le traumatisme conjugal apportant le trouble dans ces organes congestionnés n'est pas indifférent, et si un coït isole ne peut avoir de conséquences sérieuses, des excès seraient au contraire susceptibles d'amener des complications inflammatoires ou hémorragiques. Le médecin est souvent consulté pour savoir si pendant les règles les soins de propreté génitale, les bains, les douches, l'administration de cer- tains médicaments peuvent être continués sans inconvénients. L influence des injections vaginales ne saurait être défavorable à moins ûe recourir aux températures extrêmes (chaud et froid). La chaleur et le roid modifient en effet la circulation utérine et peuvent agir comme hémos- tatiques L'action des bains et des douches sur la menstruation variera beaucoup avec 1 impressionnabilité du sujet. Telle femme n'en éprouvera aucun inconvénient au point de vue de l'écou- ement sanguin, telle autre, au contraire, aura une brusque suspension, feu vie de cohques utérines plus ou moins vives. Lactioa en un mot es] analogue à celle d'une violente émotion, qui tantôt supprime brusquement le flux menstruel, tantôt ne le modilie en aucune 1 Mauriceau. Traité daccouch., t. J, 6» ùdil., p. 49.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b20388846_0663.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)
