Traité sur les phrénopathies, ou, Doctrine nouvelle des maladies mentales, bases sur des observations pratiques et statistiques, et l'etude des causes, de la nature, des symptomes, du pronostic, du diagnostic et du traitement de ces affections / par J. Guislain.
- Date:
- 1833
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Credit: Traité sur les phrénopathies, ou, Doctrine nouvelle des maladies mentales, bases sur des observations pratiques et statistiques, et l'etude des causes, de la nature, des symptomes, du pronostic, du diagnostic et du traitement de ces affections / par J. Guislain. Source: Wellcome Collection.
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![besoin de consolations, c’est le servant qui doit les lui prodiguer : une exaltation impétueuse doit-elle être réprimée, c’est encore lui, cpii, par l’ascendant de sa volonté, et entouré d’un appareil de répression, doit inspirer au malade une crainte salutaire. Acteurs et continuellement en scène, ces hommes doivent être doués de précieuses qualités pour saisir à tout moment l’esprit de leur rôle. Le meilleur expédient, c’est d’a- dapter leur caractère naturel au caractère morbide de l’aliéné. Ainsi, nous voulons cjuc dans un établis- blissement bien organisé, il y ait des gardiens dont les fonctions soient uniquement destinées a calmer les souffrances du malade et a le distraire, tandis c]ue d’autres seront chargés d’exercer la répression. On choisira les premiers parmi ceux qui sont aimés des aliénés, a cjui ils s’adressent lorsqu’ils ont quelque demande a faire, cjuelque faveur a obtenir : le servant appelé à exercer une influence répressive sera doué d’une grande force corporelle ; il est nécessaire qu’il soit imposant, cp’il ait la voix forte et sonore, de la détermination dans le caractère. Les médecins attachés a des établissemens d’aliénés peuvent seuls apprécier combien il est difficile de trouver des gens cjui veulent se prêter à un tel em- ploi. Le domestique proprement dit n’offre ses ser- vices qu’à la dernière extrémité. Les aliénés convales- cens, sensibles au malheur de ceux avec cjui ils ont partagé l’infortune, y conviennent ; mais souvent ils sont bornés, sans instruction et parfois trop dévoués aux malades qu’ils soignent : le servant doit non- seulement agir par devoir, mais par goût, et sous](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21986216_0499.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)