Observation de tumeurs fibreuses interstitielles de l'utérus compliquant l'accouchement ... / par G. Richelot.
- Richelot, G.
- Date:
- 1867
Licence: Public Domain Mark
Credit: Observation de tumeurs fibreuses interstitielles de l'utérus compliquant l'accouchement ... / par G. Richelot. Source: Wellcome Collection.
10/12 (page 8)
![8 En effet, dans les cas qui nous occupent, la grossesse étant arrivée à son teli et le fœtus ayant un volume ordinaire, la matrice a pu se prêter à un dévelo]|. ment complet, quels que soient d’ailleurs le volume et le nombre des tumeurs.® ce sont nécessairement les portions saines du tissu utérin qui ont servi à (|( ampliation, et elles ont suffi. Donc, également, quels que soient le volume Ij nombre des tumeurs, ces mêmes portions saines doivent suffire au retrait néji saire, après l’expulsion du fœtus. Cette manière de voir, plausible théoriquenJI trouve dans le fait qui fait l’objet de ce travail une démonstration évidentelj contraotilité utérine s’est exercée pleinement chez Mme X... Mais dans les conditions anormales où se trouve la matrice, cette contracti pour être mise en jeu, a besoin d’être provoquée par une excitation artificielleB comme elle ne s’exerce point spontanément, il lui faut un temps plus long ja produire ses effets définitifs. De là, deux indications pressantes : administrer le seigle ergoté dans le i l bref délai, pour amener les contractions utérines, avant que la vitalité soit éteinl»I et pratiquer immédiatement la compression de l’aorte, pour retenir le sang ü l’organisme jusqu’à ce que le seigle ergoté ait eu le temps de produire son et spécial. Chez MmeX..., après l’administration du seigle ergoté, ma main a rrp festement senti le fond de la matrice se contracter et se plisser. Dans les call l’aorte n’est point comprimée, la mort arrive, par la sortie du sang, avant q'jlS contractilité utérine ait eu le temps d’être mise en jeu. En résumé, il résulte du fait et des considérations qui précèdent, que, danll cas où des tumeurs fibreuses interstitielles, même volumineuses, détermirlj après l’accouchement à terme, une hémorrhagie utérine de nature à faire inélji? blement périr la femme, si elle n’est point secourue, par cela même que la msli a pu arriver à son développement complet et expulser le fœtus par un travailiij mal, on doit pouvoir presque toujours arrêter l’hémorrhagie, amener le retra|| tissu utérin et sauver la femme, en comprimant méthodiquement l’aorte et en !w crivant le seigle ergoté, pourvu que la compression soit faite dès le débullj l’hémorrhagie et avant que les forces vitales soient tombées au-dessous U limite qui est encore compatible avec la vie. EXTRAIT De l’Union Médicale (troisième série), Année 1867 Paris. — Typographie FÉLix Malteste et Ce, rue des Deux-Portes-Saint-Sauveur, 22. I](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b30568298_0010.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)