Histoire générale du choléra-morbus depuis 1817 jusqu'en août 1831 / par J.-A. Buet.
- Buet, J. A.
- Date:
- 1831
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Credit: Histoire générale du choléra-morbus depuis 1817 jusqu'en août 1831 / par J.-A. Buet. Source: Wellcome Collection.
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![trées de l'Europe envahies par le choiera, la thérapeutique de cette inaladie a été partout calquée , avec quelques mo- difications peu importantes , sur celle adoptée dans l'Inde, et dont nous venons de donner une ample description. A Tiflis, le consul de France à celle résidence nous apprend qu'on a vaiiiement employé contre celte cruelle maladie les saignées, te calomel, le laudanum et les substances éthé- rées (Lettre du consul à M. Larrey, i83o). En iSaS, a Laodicée , Aniioche , Alep, en Syrie, tous les secours hu- mains avaient été prodigués en vain au début de Tépidé- mie , et ce ne fut que vers sa fin qu'on parvint à sauver un certain nombre de malades par des saignées copieuses. En 1821 , sur les côtes de la mer Caspienne, on soumettait le malade , aussitôt l'invasion de la maladie , au massage et aux affusions d'eau froide, alternées avec les frictions. On pinçait et frictionnait vigoureusemeni les membres, le tronc, et particulièrement la poitrine et les épaules, pendant deux ou trois heures , en même temps que le malade était arrosé d'eau froide; on le mettait ensuite au lit, et on lui faisait prendre une infusion îhéiforme , jusqu'à production de la sueur, dont l'apparition faisait, dit-on, regarderie malade comme hors de danger. Les mesures étaient si bien prises par toutes les autorités pour l'administration de ce traitement, qu'elles avaient fait déposer des vases pleijis d'eau à tous les coins de rues, et même sur les routes. Per- sonne ne passait la nuit tout seul , et dès que quelqu'un était attaqué dans la rue ou dans une maison voisine, cha- cun s'empressait d'accourir avec des seaux a la main. Ce- pendant M. Schnurrer, qui nous donne ces détails (Mé- moire sur le choléra-morbus, i83i ) , dit que ce liaitement n'a pas été plus efficace que les saignées, le calomel, ]'opium, etc. Un médecin français qui exerce à Astracan , faisait frotter les malades avec une brosse de crin demi- dure, pendant long-temps , et ensuite frictionner long-temps aussi avec une flanelle imbibée d'eau-devie camphrée et de savon ; par ce moyen simple il aurait obtenu les meilleurs résultats. Le conseil de médecine deTangarok recommande les purgatifs et les rafraîchissans, dans la première période, lorsque les évacuations n'ont pas encore commencé (Lettre communiquée à l'Académie !e 7 décembre i83o), tandis qu'a Moscou les médecins russes considéraient les laxatifs ^ même les plus légers , comme capables de produire la ma- ladie. Le docteur Jachnicheu, de Moscou , qui a traité](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21044351_0112.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)