Volume 1

Traité de gynécologie clinique et opératoire / par S. Pozzi.

  • Samuel Pozzi
Date:
1905-07
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Credit: Traité de gynécologie clinique et opératoire / par S. Pozzi. Source: Wellcome Collection.

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    pas d’autres matériaux de suture <]ue de dis de soie. Des expériences ont prouvé, non seulement qu’elle était bien supportée par les tissus, mais encore qu’elle était absorbée. Cependant il n'est pas douteux qu’elle soit inférieure, à ce double point de vue, au bon catgut. Dans tous les cas, par conséquent, où la réunion des tissus ne réclamera pas des sutures très résistantes qui devront rester en place un temps assez long, le catgut doit lui être substitué; je fais au contraire, de préfé- rence, à la soie line les sutures de l'intestin, de l’estomac ou de la vessie. La soie offre un inconvénient qu’il est important de signaler et qu’elle doit à sa porosité ; c’est celui de l’infection secondaire; par suite, les sutures et ligatures perdues à la soie, dans les régions qui peuvent suppurer, sont parfois la cause de fistules interminables, qui durent jusqu’à l’élimination du fil, devenu septique. On devra, de préférence, se servir alors de catgut pour les ligatures, et de crin de Florence pour les sutures: ces derniers, étant imperméables, sont moins sujets à s’infecter. Ce précepte trouve une de ses principales applica- tions dans les opérations de pyo-salpingite et d’abcès pelviens, où l’on doit appliquer des fils au voisinage du foyer. De même, les sutures de la paroi abdominale, au contact d'un tube ou d’un tamponnement destiné au drainage, ne devront pas être faites à la soie, mais au crin de Florence ou au fil d’argent. II n’est pas, en chirurgie générale et en gynécologie, d’agent de ligature et de suture qui soit comparable au catgut. La propriété qu'il possède de se dissoudre et d’être absorbé dans un espace de temps qui varie entre huit cl quinze jours, selon sa grosseur et sa préparation1, le rend d’un prix inestimable pour les ligatures perdues dans la cavité abdominale, et pour les sutures du col et du vagin, à la suite des opérations plastiques, où l’ablation des fils est si difficile et parfois si pénible. Je ne fais usage, depuis assez longtemps déjà, que de catgut pour toutes mes sutures, me bornant à placer, en certains endroits, un point de soutien au lil d'argent ou à la soie. On doit être prévenu que le catgut a une tendance plus grande que la soie à se desserrer, à ne pas tenir le nœud ; il faut donc faire trois nœuds superposés et les serrer soigneusement ; on sera ainsi à l’abri de toute surprise2. Des divers modes de suture. — On avait multiplié autrefois, en chirurgie, les modes de suture. Actuellement, une grande simplifi- 1 Le catgut chromique seul est d'absorption lente, il esl même plus résistant a l'ab- sorption que la soie (Thomson. Centr. /'. Gyn., 1889. p. 409.). V. p. 40. * Voir à ce sujet les discussions à la Sociélé de chirurgie [Bull, et Mém., 18 janv. 1888. p. ôl. et 8 juill. 1891. p. 498.) —C. Budnnkr. Ucber Katgutinfection [Beitr. zur Cltir.. 1889. I5d. VI, p. 98.) —D. Moiusani. Su! modo di comportarsi dei filidi soslanza animait c végé- tal i /ru fessait vivi, etc. Milan, 1890. l'ozzi. — 4e édit. 7