Volume 1
Traité de gynécologie clinique et opératoire / par S. Pozzi.
- Samuel Pozzi
- Date:
- 1905-07
Licence: Attribution-NonCommercial 4.0 International (CC BY-NC 4.0)
Credit: Traité de gynécologie clinique et opératoire / par S. Pozzi. Source: Wellcome Collection.
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![laires, des éléments, parfois polymorphes et polynucléés, plus souvent fusiformes et contenant un noyau unique, énorme, fixant les colorants avec une extrême intensité. Ce sont les cellules syncytiales migratrices, <|ni semblent n’étre qu’une forme de transition, adaptée à l'envahisse- ment des tissus. Ces éléments arrivent au contact des vaisseaux, les détruisent et, baignés alors par le sang, ils subissent un accroissement rapide et se transforment en d’énormes masses plasmodiales. Tel est l’aspect caractéristique que présente, sur les coupes, le chorio- épithéliome malin. Il faut dire, à la vérité, que cette structure se trouve souvent bouleversée par des hémorragies plus ou moins étendues ou par une infection surajoutée. On rencontre, parfois, des débris de villosités choriales encore reconnaissables, ou bien des vésicules de môle hydati- forme dont le revêtement est, en général, en état de prolifération active. Pathogénie. — La pathogénie du déciduome malin a donné lieu à de nombreuses discussions. Sànger1 regarda la tumeur qu'il venait d’individualiser comme un sarcome, une tumeur conjonctive développée aux dépens des éléments de la caduque, d’où le nom de déciduome malin qu'il lui donna et qui lui est resté. Pfeiffer2, Lôhlein5, Nové-Josserand et Lacroix1 se rallièrent à cette opinion. Au contraire, Toupet et Hartmann5, Beach6, pensèrent qu’il s’agissait d’un sarcome ovulaire, fœtal; pour Gottschalk7, le déci- duome malin est un sarcome des villosités choriales. Avec Marchand8, la question entra dans une phase nouvelle. Cet au- teur nia que ce qu’on appelait déciduome fût un sarcome; il montra, au contraire, qu’il s’agissait d’une tumeur épithéliale et que cet épithéliome naissait aux dépens du syncytium et des cellules de Langhans, c’est-à- dire aux dépens du revêtement des villosités du chorion. Toutefois, il con- vient d’ajouter que, pour Marchand, le déciduome malin, bien que fran- chement et uniquement épithélial, reconnaît une origine mixte; il est fœtal par les cellules de Langhans ; utérin, maternel, par les éléments du syncytium. Cette doctrine est soutenue par Resinelli9, E. Frankel', Langhans et Bandler12, sauf quelques divergences d’ordre secondaire. I Sanger. Soc. de Gyn. de Leipzig, 16 juillet 1888; in Ccntr. fiir Gyn., 1880, ]>. 152; Ar- chiv fiir Gyn., 1895, t. XLIV, p. 89. - Pfeiffer. Loc. cil. r> Lôiilein. Loc. cit. 4 Nové-Josserand et Lacroix. Loc. cil. •' Toupet et Hartmann. Loc. cil. ” Beach. Loc. cit. 7 Gottschalk. Ucrl. hlin. Woch.. 1892, p. 1259; Arch. fiir Gyn., 1894, t. XIA'l, p. 1 et 1896, l. LI, p. 56. 8 Marchand. Loc. cit. !l Resinelli. Atti del 2° Congresso délia Soc. liai, di osl., Roina. 1895. 10 E. Frænkel. Volkmanns Samml. klin. Vortràge, 1897, n° 180; Deutsche mcd. Woch., 1899, ii° 11, p. 177. II Langhans. Deit. zur Geb. und Gyn., 1901, t. V, p. 1. ® Bandler. Amer. Journ. of Obst., 1902, août, p. 145.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b2812098x_0001_0634.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)