Traité pratique de la pneumonie aux différens ages : et dans ses rapports, avec les autres maladies aigues et chroniques / par A. Grisolle.
- Date:
- 1841
Licence: Public Domain Mark
Credit: Traité pratique de la pneumonie aux différens ages : et dans ses rapports, avec les autres maladies aigues et chroniques / par A. Grisolle. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by the Royal College of Physicians of Edinburgh. The original may be consulted at the Royal College of Physicians of Edinburgh.
28/768 (page 12)
![ANATOMIF. PATirOFOr.IQUR. I\T. Laurence a cité un cas scmblaljle (1), et M. Seslicr a vu la même disposition sur deux poumons de nouveau-nés (2). Il faut reconnaître pourtant que des faits pareils sont extrêmement rares, et qu’il y a certaines dispositions des parties qui peuvent en imposer. C’est ainsi qu’il y a sept ans en ouvrant la poitrine d’un individu c]ui avait succombé à une pneumonie, je trou- vai l’impression de quatre côtes sur la surface de la poi tion hépatisée. Cependant en explorant plus attentivement il fut facile de se convaincre c|ue les côtes n’avaient point agi .yurZepoH- mon lui-même^ mais un épanchement albumineux déplus de cinq millimètres s’étant formé au niveau des parties malades, les côtes s’étaient imprimées seulement sur cette substance molle comme sur de l’argile. Ainsi ce fait, qu’on aurait pu prendre comme exemple d’impression des côtes sur le poumon, s’il eût été observé légèrement, ne 'prouve autre chose sinon que l’opinion de Laënnec, qui consiste à dire que les côtes ne font aucune saillie à l’intérieur de la poitrine et à regarder les muscles intercostaux comme capables de résister autant que ces arcs osseux, n’est nullement fondée, ou du moins Laënnec l’a beaucoup trop généralisée. Il est encore une autre cause d’erreur qui peut faire croire à l’impression des côtes sur un poumon hépatisé. Dans les cas en effet où le poumon adhérant de toutes parts par des adhérences anciennes , on l’arrache en même temps que les deux feuillets de la plèvre qui sont confondus, on voit quelquefois à la sur- face de l’organe, des saillies et des enfoncements correspon- dants aux espaces intercostaux et aux côtes. Mais si on déta- che la plèvre du poumon, on trouve à celui-ci une surface unie; les inégalités étaient donc extérieures et dépendaient uniquement de la plèvre. J’ai observé un fait semblable, et M. le docteur Woillez en a rapporté un dans son ouvrage (3). J’admets donc que dans le cas d’hépatisation rouge le pou- mon est augmenté de volume, ce qui d’ailleurs est conforme avec ce qu’on volt pour tous les autres organes frappés d’in- flammation pldegmoneuse. Dans le chapitre consacré à la U'Expé) ience, 1 840. (2) Leçons de cliiiiq., t. III, p. 13. p- (5) Lech. pi'at. su)' l’inspection et h) mcnsu)'. de la poitrine, p. 387.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21985819_0028.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)