Traité pratique de la pneumonie aux différens ages : et dans ses rapports, avec les autres maladies aigues et chroniques / par A. Grisolle.
- Date:
- 1841
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Credit: Traité pratique de la pneumonie aux différens ages : et dans ses rapports, avec les autres maladies aigues et chroniques / par A. Grisolle. Source: Wellcome Collection.
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![üEUXli.Mi; UEliUÉ DE LA ]>JSEL'M0JN1L. 15 ^yui|)loinatologie, je rapporteiai quelques faits favorables à cette opinion. S’il est si rare de voir riinpression des côtes sur le poumon induré, cela ne tiendrait-il pas à la mobilité des parois de la poitrine, aux changements fréquents dans le rapport des surfaces pendant l’inspiration et l’expiration. D’ailleurs, il faut encore observer que l’augmentation de vo- lume que le poumon subit n’est pas très considérable j en outre, la poitrine renfermant des parties molles , plus dépressi- bies que les parois thoraciques, on conçoit que l’ampliation du poumon se fasse plutôt aux dépens des premières que des se- condes. J’ai déjà dit que le poumon hépatisé devenait beaucoup plus lourd; cette augmentation de poids est quelquefois très consi- dérable , car l’organe qui, à l’état sain, ne pèse dit-ora que 220 à 250 grammes, peut, lorsqu’il est hépatisé , peser 2000 gram- mes (1). J’ai vu, dans un cas , ce poids s’élever même jusqu’à 2500 grammes. On dit que Fréd. Hoffmann a vu un fait sem- blable ; mais pour que cela ait lieu, il faut que l’hcpatisalion occupe à peu près la totalité du poumon. L’hépatisation ne se présente pas toujours avec les caractères que je viens d’indiquer; ainsi, il paraît que dans le jeune »ge la coupe du tissu pulmonaire hépatisé ne présente pas l’aspect granidé que nous avons vu exister constamment chez l’adulte ; ainsi, Pd. Valleix rapporte (2) c|ue chez les enfants nouveau-nés morts de pneumonie, le poumon induré étant incisé ne présen- tait aucune granulation ; sa coupe était lisse, nette , luisante et avait l’aspect d’un morceau de marbre poli. Lorsque le tissu était ramolli, elle était un peu moins nette, mais elle conservait ses autres caractères. M. Valleix n’a déchiré qu’une fois le pou- mon dans le but de rechercher si les granulations seraient plus apparentes, elles, ont encore complètement manqué ; d’où l’au- teur conclut que dans l’hépatisation des nouveau-nés les gra- nulations ne se montrent ni par la déchirure ni par la coupe du tissu malade. 11 est à regretter que l’habile observateur que je viens de citer n’ait pas examiné plus souvent par déchirure le poumon induré; il résulte en effet des recherches de MM.Rilliet (1) Diction, des scien. vicd., t. XLHl, p. 426.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21985819_0029.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)