Traité pratique de la pneumonie aux différens ages : et dans ses rapports, avec les autres maladies aigues et chroniques / par A. Grisolle.
- Date:
- 1841
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Credit: Traité pratique de la pneumonie aux différens ages : et dans ses rapports, avec les autres maladies aigues et chroniques / par A. Grisolle. Source: Wellcome Collection.
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![partiels dans les plèvres ou entre les lobes pulmonaires ; opinioii i que confirmèrent plus tard les recherches de Bayle et de M. Cayo]^ ■ (l).Il faut ajouter encore que les anciens avaient souvent pris sui*| i le cadavre, pour des abcès pulmonaires, le ramollissement d’unel masse plus ou moins conside'rable de tubercules, et certainesl | formes de dilatation des bronches. Donnant dans un excès contraire quelques médecins ont été jusqu’à nier la possibilité! des abcès pulmonaires. On a cité Bichat comme ayant professé : cette opinion (2) J [mais j’ai vainement cherché dans les ouvrages de cet illustre physiologiste le passage sur lequel on s’est fondé pour l’accuser d’une pareille erreur. j Aujourd’hui les hommes les plus versés dans les recherches i d’anatomie pathologique sont unanimes, pour regarder les véri- ‘ tables collections de pus dans le parenchyme pulmonaire comme ; possibles, mais aussi comme étant une des altérations qu’on a le ! plus rarement occasion d’observer. Ainsi Laënnec (3) affirme que sur plusieurs centaines d’ouvertures de péripneumoniques faites dans l’espace de plus de 20 ans, il ne lui est pas arrivé plus de 5 ou 6 fois de rencontrer des collections de pus dans > un poumon enflammé.Dans un seul cas, le loyer purulent était i assez considérable; car il pouvait admettre l’extrémité des trois i i doigts réunis, tandis que chez tous les autres sujets les abcès étaient peu volumineux et dispersés dans le tissu hépatisé. M. Ghomel (4), dans le cours d’une longue pratique, n’a égale- ment rencontré que 2 fois des collections de pus dans le paren- chyme pulmonaire. M. Andral (5) observa en 1819 un vérita- m ble abcès à la suite d’une pnemonie; mais il avoue que depuis 1*^ cette époque il n’a jamais eu l’occasion de rencontrer la même ? altération. Enfin M. Louis qui, a ouvert un si grand nombre de ‘ cadavres et qui a exploré avec un soin si minutieux l’état de > tous les viscères, m’a dit aussi n’avoir rencontré qu’un seul cas d’abcès pulmonaire. S’il m’était permis d’ajouter mon témoignage à celui des hommes expérimentés que je viens de citer, je dirais que depuis 10 ans que je fais des autopsies il ne (t) Bibliot. 77UÎd., t. 'iOjp. 26t. (•2) Bibliot. mccl., t. LXV, Mémoire tic M. Lallcniaml. (3) Tom. I, p. 303. (4) Diction, de méd.^ t'' éilit., t. 17, ]i. 239. (.)) ('H/ii(j., étlil., 1, lir, p. 467,](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21985819_0060.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)