Histoire de la pharmacie à Avignon du XIIe siècle à la Révolution : notes et documents inédits / par Henri Granel.
- Granel, Henri.
- Date:
- 1905
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Credit: Histoire de la pharmacie à Avignon du XIIe siècle à la Révolution : notes et documents inédits / par Henri Granel. Source: Wellcome Collection.
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![sc^ coiiroiidcMiL avec, une loule (Taiilres coiiiniei-çanls. ( )n e()iiiiiienc(‘ la'aiiinolns à seulic uii seclioiinenienl parmi les aiili'es corps de m(‘li(;rs; il y a l)ieii, comme on dii'a [)lns lard, des é[)iciers ((ni ne soid |)as (( a|)otliicaires en médecine», mais, par contre, il idexislc pas d’aja)- thicair(‘, ((ni ne soit simultanément vendeur (ré|)lces. Malg'ré ce, les a|)otlncaires ont une corporation, une coid'rérie, on mieux, nm'. aiDnone^ suivant le mot de ré()0((ne, c’est VAumône de VEpicerie^ dont nous parlerons pins loin. Ils sont cantonnés, on |)lnt('')l gi‘onj)és ()res([ne |)orte à |)orte dans la me de VEspleeîde^ on ils atten¬ dent avec impatience les recipe des médecins. Us ont des élèves, ([ni Font un stage de trois ans dans leurs oflicines (i) on ils n’enlrenl ([n’a|)rès avoir signé un contrat en bonne et due Forme devant notaire. On verra parmi nos pièces jnstlFicatives un de ces curieux contrats an XV® siècle. L’élève s’engage à apprendre fidèlement l’art de Ves- pieerie ; à ne pas divulguer les secrets enseignés ; à ne pas s’en aller, si une épidémie de peste venait à éclater, sinon une certaine somme serait due an patron ; celui-ci de son côté, moyennant finances reçues par échéances désignées, s’engage à enseigner son art an dit élève, avec ()robité et honnêteté. h’inspection des épiceries était prati(]née par les bavles (2) d(‘ l’Aumône. Dans les inventaires de cette aumône, en effet, nous verrons que les bayles avaient le devoir et le droit d’inspecter les bou¬ tiques des speciarii et de s’assurer qu’ils ne Falsifiaient point leurs marchandises, qu’ils ne commettaient aucune fraude dans la prépara¬ tion des remèdes, qu’ils se servaient des poids légaux et des balances léi^ales. ffAl était l’état de la pharmacie à Avignon aux xié, xiii® et XIV® siècles. Nous ne saurions cependant être complet, sans dire un mot du passage des papes, qui a rendu cette cité illustre. Le nombre des étrangers qu’avait attirés en Avignon la présence des pa()es Fut considérable. En ({uel([ues années, la population avait augmenté dans d’énormes proportions, et des speciatores étaient venus eux aussi grossir ce nombre, à tel point qu’avec d’autres marchands étrangers, ils avaient Fondé VAumône de Notre-Dame de la Major vers 1320. l.es registres de cette œuvre de bieiiFaisance nous sont parvenus et nous renseignent sur l’origine et le nom de ces speciatores. Ib’esqiK' tous étaient originaires de Florence, ainsi ([ne nous l’indiijue unevleilb^ llst(i des Conl’i'èiH's de cette aumône au milieu du xiv® siècle. Nous In (1) Dans les Statuts de la ville d’Avi^iion, de nous verrons (jue la durée du slaj^o (aj)[)rentlssagej est portée à sept années. (2) Les bayles ou recteurs étaient les cliel's ou les du’ccleurs de la eonlrérie.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b30606652_0011.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)