Histoire de la pharmacie à Avignon du XIIe siècle à la Révolution : notes et documents inédits / par Henri Granel.

  • Granel, Henri.
Date:
1905
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Credit: Histoire de la pharmacie à Avignon du XIIe siècle à la Révolution : notes et documents inédits / par Henri Granel. Source: Wellcome Collection.

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    CHAPITRE II L’exercice de la Pharmacie à Avignon du XIII“ au XVI® siècle. La [)liarinacie à Avignon nous ap[)ai“aîl au commencement dn XIII® siècle en la personne de Petrus specialor, Pierre Tépicier, dont nous possédons le testament et plusieurs antres actes notariés. Les pharmaciens à cette é[)oque sont dénommés speciarli^ de species, épices, cipothecarii^ de àTroOr^xa, bonticpie ou pehi^arii ou piperarii marchands de [loivre (i) ou quelquefois aroinatarii^ marchands (Taromates (2). Ils sont tous logés dans une meme rue, dite Carriera Pebrarie vel Speciarie (3). Ils vendaient et les remèdes et les épices. Les statuts de la ville, de 12^2, nous montrent qu’il avait dû s’éta- hlir antérieurement des abus dans la vente des remèdes : des médecins peu scrupuleux s’entendaient avec des speciarii peu honnêtes et préle¬ vaient un bénéfice sur les remèdes qu’ils leur faisaient vendre. Aussi les statuts édictent-ils que les épiciers ne doivent point faire d’association avec les médecins sous peine d’une amende de cent sols. Comme toujours en pareil cas à cette époque la moitié de l’ameiuh' revenait au dénonciateur. Ces articles nous indiquent en outre que jusqu’au xvi® siècle les speciafores cumulaient la vente des épices et des produits pharmaceu¬ tiques : Ne speciatores tacianl eiii})rciiemerituin ciim inedicis. Item, slaliiimus (jiiod speciatores et eoriim servieiites jurent cpiod lideliter exerceaiit officiimi sumn et non faciant collusioneni vel conspirationem cnni nie- dicis nec enni ali(pio niedicoruni, nec sint particijtes enm eis, nee faciant ipsis aii- (^)ue les é}>iciers ne fassent ])oint d’as¬ sociation avec les médecins. Nous ordonnons que les épiciers et leurs serviteurs feront serment d’exercer fidèlement leur office ; de ne point se concerter et s’associer avec les tnédecins ou tivec l’im (J’enx, de ne leur rendre aucun service, de ne leur faire aucun fi)_l)aiis les registres de rAuniôae de rE[)Icerle, nous voyous [)ortés l)aylcs eu id^i4. Bcrtr<in/lris de Xovis et Betrus de Grossis, [)ii)erai-ü scu s[)eeiarii, seu a[)olliecarii. (21 Eu i43i, Petrus Johannis est i)ortc dans les registres de 1 Auiuoiie de 1 Ejiicerie (l’ouds de rilùpital, lE i“4oi couuue arotnatarius. (3j dette rue se trouvait dans les environs de la rue actuelle de la Sauuerle.