Histoire de la pharmacie à Avignon du XIIe siècle à la Révolution : notes et documents inédits / par Henri Granel.
- Granel, Henri.
- Date:
- 1905
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Credit: Histoire de la pharmacie à Avignon du XIIe siècle à la Révolution : notes et documents inédits / par Henri Granel. Source: Wellcome Collection.
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![Francisco Barali, solviimis dicto Fran¬ cisco XXII (len. ag'ii. aur. minus. VIdcn. coron, (i) François Barrai, nous avons pavui au dit François 'd'2 deniers. Une autre l’onction des apothicaires fournisseurs du palais aposto¬ lique était renibaumement des cadavres. Nous voyons que le 4 tlécemhre 4o florins sont pavés pai* Rdymumlus Salayronls^ médecin du pape, . . . certis a})Othecariis Avenioiiis, qui preparaverunt funus (pioiidani doniini de Grisaco patris 1). N. pape, nuper in Itoinacia curia defuncti (2). . . . aux apothicaires d’Avignon, (jui ont préparé les funérailles (embaumé) du corps du Seigneur de Grisac, père de N. S. P. le Pape récemment décédé en la cour pontificale. Guv de Cliauliac, en i3G(), nous parle de « Jacobus apotbecarius, qui multos liomanos pontilices preparaverat ». (.Jacques rapotbicalre, (jui avait embaumé [)lusieurs papes) (3). Voici, d’après Petrus de Argelata, comment se pratiquait cet embaumement : Papa mortuo, apotbecarius et fratres de Bulla obturent sibi bene foramina cum bombasio vel stupa, anum, os, au- res, nares cum niyrrha tbure et aloe si possit baberi. Lavetur etiain corpus cum vino albo et calefacto cum herbis odori- feris et cum bona vernagia... guttur vero tle aromatibus impletur et speciebus cum bombasio et etiam nares cum rnusquela. l’itimo etiam vultus fricetur et uiiffatur O cum balsaino bono et etiam manus (/p. Dès que le pape est mort, l’apotbicaire et les frères de la Bulle boucbent les orilices naturels du cadavre, c’est-à-dire l’anus, la boucbe, les oreilles, les nari¬ nes, avec du coton ou de l’étou})e aux¬ quels on ajoute, si c’est possible, de la mvrrhe, de l’encens et de l’aloès. On lave le corps avec du vin blanc dans le¬ quel on a fait bouillir des herbes aroma¬ tiques et du bon vinaigre. On emplit le gosier avec des aromates et des épices, puis ou le boncbe avec du coton, les na¬ rines sont remplies de musc. Enfin on frotte, puis on oint le visage et les mains avec du baume. (3est tout ce ([ue nous avons [)u trouver sur les pbarmacieiis des papes. Les documents, ({ui aui*aient pu nous renseigner à ce sujet, ont été, les uns, détruits par la suite des temps, ou égarés ])endaut la liévolution, les autres, emportés au Vatican, et sont restés la propriété d(‘s j)a[)es. (1) (1. .Mariai, l)e(/li archialri Yxjnlifici, Itomn ilHi (2 vol. iu-p), t. Il, [). 22-25. (2) Marini, l(^co citalo. (5j (luy (le Phaiiliac dan.s sa Grande chiruryie, édition Xicaise, p. ^38. (4) (f Ego narraho tiléi, dit Petrus de Argelata, niodnm de isto ([ueni teind in suinino pontilice papa Ale.xandro V 11.^09-1.410) ([ul in Bononia inorabatnr ;). In chirurgia, édition de npjfi-](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b30606652_0041.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)





