Histoire de la pharmacie à Avignon du XIIe siècle à la Révolution : notes et documents inédits / par Henri Granel.
- Granel, Henri.
- Date:
- 1905
Licence: In copyright
Credit: Histoire de la pharmacie à Avignon du XIIe siècle à la Révolution : notes et documents inédits / par Henri Granel. Source: Wellcome Collection.
90/116 (page 70)
![90 les apprentis apothicaires, avant de passer maîtres, doivent bien con¬ naître expérimentalement leur métier, afin de présenter toutes les garanties nécessaires à la pratique de leur art. Disons auparavant que TUniversité, pour remédier aux abus de la maîtrise ès art, avait rédigé une consultation au vice-légat. Afin d'être plus certaine de la loyauté et de l’impartialité des exa¬ minateurs, elle exigea l’assistance d’un magistrat à l’examen des can¬ didats. Du reste, nous avons-à citer le passage important de cette consultation. « Quant aux maîtrises des arts comme celle des maîtres apothi- « caires et chirurgiens, qui ont des statuts particuliers, et qui sont nécessaires dans une ville pour la conservation de la vie des citovens, ({ il va lieu, pour remédier aux abus si souvent signalés dans la récep- (( tion des aspirants à ces maîtrises, d’exiger l’assistance d’un magis- (( trat dans l’examen des candidats ainsi que de médecins pour juger (( de leur capacité, empêcher qu’on ne leur fît des Interrogations et des (( demandes plus difficiles qu’on ne devait, ainsi que cela arrivait (( d’ordinaire, lorsque sous main l’aspirant n’avait pas promis de (( donner toutes les sommes que demandent les maîtres, et obvier « ainsi aux dépenses extraordinaires que les maîtres exigent d’eux, etc., (( etc... )) Voici le Brevet de maître apothicaire délivré à Antoine Pons, (i’est un des plus anciens (iGSs) que nous ayons pu rétrouver. Sa formule est maintenue pendant les xvié et xvin® siècles : Universis ot singulis praesentes litteras iiispecturis, nos Gabriel Ouverius, in celeberrirna artis inedicae Acadeinia doc- tor et regens ovdinarius, et pliarinacopaei collegii rectores et conservatores sapien- tissiini, subnotati, salutern in Domino, qui omninm vera sains et vita est. Guni in oinni bene morata opliine(pio eonsti- tnta civitate in more })Ositimi civilitenpie institiim sit, ut qui artem, (piam snmma cum cura, labore, vigiliis et assidua aninn contentione didicit, puldice et pnblica anc- toritate profiter! et exercere concu])iscat, is ante onmia apiid ejusdem artis peritos scientes et exercitatos smini jiroliet inge- niiim et veram eruditionis significationeni omnifnis exilieat, ne in re tam séria ac bominis sauitas et vita est ])ererrct et in A tous ceux qui liront ces présentes lettres, nous, (jabriel Olivier, doc¬ teur et régent ordinaire en la célèbre Académie de médecine, et nous soussi¬ gnés , très sages conservateurs et rec¬ teurs du Gollège de pharmacie, salut en Notre Seigneur, qui est notre vrai salut et vie. Si en toute cité bien régie, il est d’usage et établi par les lois, que celui (pii a peiné, travaillé, veillé et a}»pli(pié toute son intelligence à apprendre son art, désire ensuite le pratiijuer sous la sauvegarde de l’autorité, il faut d’abord que celui-ci, devant des gens instruits et ])assés maîtres en cet art, montre son savoir et donne à tous la preuve de sa science, de façon à ce (pie dans une chose si sérieuse , dont- dépendent la](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b30606652_0090.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)





