De la nature des phénomènes auditifs : réfutation de la théorie de Helmholtz / par Pierre Bonnier.
- Bonnier, Pierre, 1861-1918.
- Date:
- 1895
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Credit: De la nature des phénomènes auditifs : réfutation de la théorie de Helmholtz / par Pierre Bonnier. Source: Wellcome Collection.
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![Les mensurations de Hrnsen permirent à Helmholtz do reporter de nouveau la vibration par influence à un autre appareil, la membrane basilaire. Mais celle-ci étant plus large vers le sommet du limaçon, les sons graves sont perçusà ce niveau. Moos et Steinbrugge ont publié l'observation d’un homme qui avait perdu l'audition des sons aigus et qui présentait une lésion marquée des parties du limaçon qui avoisinent la fenêtre ronde, c’est-à-dire la base. Ce fait anatomo-pathologique semblerait d’accord avec l’h^'pothése de Hp:lmholtz-Hensen, mais il en a lui-même peu de valeur. La clinique olologique nous montre en effet fréquemment la diminution de la perception des sons aigus coïncidant avec des troubles variés de l’appareil auriculaire, et même variant avec certains troubles vascu- laires . Pille peut être très prononcée et disparaître subitement comme nous l’avons observé une fois, à la reprise du flux liémor- rhoïdaire, par exemple. 11 est certain que la membrane basilaire pouvait être divisée en segments vibrants différents, par le fait de sa forme spirale et par celui de ses dimensions radiales, de beaucoup inférieures à sa imension longitudinale; et l’on sait qu’une telle membrane, dont une dimension est de beaucoup inférieure à l’autre, vibrera comme si elle était tendue dans le sens de sa plus petite dimension. 11 n’était pas besoin d’invoquer les détails de sa structure, caries fameuses cordes de Nuel, qui ne sont que des épaississements dans le sens radial de la couche hyaline qui recouvre la membrane, ne dépassent guère les piliers externes, et par conséquent ne peuvent être consi- dérées comme tendues, n’ayant qu’une seule insertion fixe. De plus elles n’occupent que le cinquième de l’épaisseur de lamembrane. 11 est difficile de leur attribuer la ])ropriété de vibrer isolément et même de vibrer de n'importe quelle façon. Baer l’avait montré, et P. Meyer remarque : « En somme, cette membrane fort peu élastique, d’une épaisseur très appréciable, superficiellement striée, composée de diverses couches dont, disons-lo en passant, l’épaisseur varie avec l’âge : tel est, en dernière analyse, l’appareil auquel on voudrait rapporter nos plus fines sensations auditives ». P. Meyer diminue un peu ici les qualités d’o.scillation de la membrane basilaire, comme il exagérera plus loin celles des cils terminaux des cellules de Corti, qu’il n’hésite pas à comparer à de véritables tiges d'acier.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b2247156x_0014.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)