De la nature des phénomènes auditifs : réfutation de la théorie de Helmholtz / par Pierre Bonnier.
- Bonnier, Pierre, 1861-1918.
- Date:
- 1895
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Credit: De la nature des phénomènes auditifs : réfutation de la théorie de Helmholtz / par Pierre Bonnier. Source: Wellcome Collection.
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![(l’osciller en tolalüè de façon à transmetlre h l’état isolé plusieurs ébranlements simultant^s. C’est donc un seul ébranlement, plus ou moins complexe de forme que reçoit la papille, de même que le stylet d’un phonographe n’inscrit pas isolément les nombreux, ébranlements ([ui coïncident pour former le timbre d’une voyelle. C’est dans la forme même de l’ébranlement que l’oreille doit trouver la signifi- cation physiologique de celui-ci. C’est ainsi d’ailleurs qu’agissent les autres organes sensoriels pour les perceptions simultanées et superpos('es. Les élémentsbasilairesne décomposent pas comme les résonnateurs. Si, sur le passage de l’ébranlement propagé, un même élément se trouve être périodiquement le siège d’un même tiraillement, la pério- dicité même de Virritaiion détermine nue sensation spèciale de même ordre cjve les perceptions conlhmes de coxdevr ov. de cha- leur. C’est la sensation tonale qui est continue, non parce que l’irrita- tion se fait, d’une façon continue, sentir au même point, mais parce qu’elleparcourtd’unc façon coût iuuedeséléments contigus identiques. Les rapports entre les périodicités de sons simultanés se révèlent dans la forme même do la courbe composée. Les lois physiques de l’harmonie s’appliquent aux courbes enregistrées comme aux réson- nateurs ; les sons résultants différentiels ou additionnels également. Les dilb’Tences déphasés, d'après IIei.miioltz, font varier la forme de l’ébranlement, mais n’altèrent pas le timbre, c’est-à-dire la sensation complexe qui résulte de la composition de la courbe ondu- latoire. Il en conclut que l'oreille décompose le timbre en ses éléments. Mais n’a-t-ou point des exem])les de sensations identiques produites par des combinaisons variables de sensations simples ? Est-ce que le blanc n’est pas réalisé par la combinaison de couleurs complémen- taires variant deux à deux ? 11 est d’ailleurs difficile d’admettre que la différence de phase n’altère pas plus ou moins l’intensité et la forme de rébranlement, mais eu est-il ainsi de la périodicité même ? Non, puisque le trouble même apporté à l’ébranlement qui synthétise deux ébranlements de })hase différente se présente selon la même périodicité. Cette remarque de IIelmholtz, qu’il donne comme favorable à sa théorie, ne repose on réalité que sur la constatation que sa propre oreille ne percevait aucune dilféronce dans le timbre, malgré la différence des phases. Sa théorie avait-elle réellement besoin de cette constatation ?](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b2247156x_0026.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)