Note sur vingt-deux opérations du goitre / par Jaques-Louis Reverdin et Auguste Reverdin.
- Reverdin, Jaques-Louis, 1842-1929.
- Date:
- 1883
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Credit: Note sur vingt-deux opérations du goitre / par Jaques-Louis Reverdin et Auguste Reverdin. Source: Wellcome Collection.
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![(MtiloïKil de Genève, mort’ le Ü) juillet 1877. Xé ti Boriuite (lt;ilie), actuel- lement à Genève. Pendant (|ue je remj)laçais le prof. Julliard, au mois de juillet 1877, .se présenta à lu clinique le nommé Pasquino Josepli, Agé de 2(i ans. Ce jeune homme arriva à la consultation le 22 juillet, pour une gene de la respiration datant de deux ou trois jours et survenue sous l’in- lluenee d’une légère bronchite ; ce n’est pas du reste la première fois qu il l'sl géné pour resi)irer. Il a, en elfet, depuis longtemps une tumeur du cou qui siège très évidemment dans le corps thyro’ide. Elle a le volume du poing et alfecte le lobe droit principalement ; sa surface assez égale et arrondie présente à la palpation une consistance absolument pierreuse ; 'Hle est fort peu mobile et à sa partie inférieure plonge derrière la four- chette sternale. La respiration est gênée ; il y a un cornage très accentué ; pas d’altora- liou de la voix; légère difficulté de déglutition. Lejeune homme est du reste bien constitué, robuste et bien musclé. Il n’a pas de fièvre. Traite ment, lodure de potassium à la dose de 2, puis fi grammes par jour. Pommade à l’iodure de potassium 4 grammes pour 30. Lu dyspnée augmente plutôt qu’elle ne diminue les jours suivants. Le 25 juillet, à 5 heures du matin, l’assistant est averti par le veilleur (pie le malade étoulfe; on le trouve assis sur les inarches do l’escalier, cyanosé, la face baignée de sueur, respirant bruyamment et péniblement ; on me fait demander et à six heures ..e commence l'opération. Asphyxie assez avancée, cyanose, pas de dilatation des pupilles, la dysp- née augmente encore quand le malade est couché sur la table d’opération, .le voudrais pouvoir ouvrir la trachée, mais elle ne peut être sentie, elle est absolument masquée ])ar la tumeur dure, pierreuse et fixe ; il faut donc commencer par mobiliser celle-ci pour aborder le conduit ; peut-être pourra-t-on même éviter la trachéotomie et se borner à extirper la tumeur ipii comprime le canal aérien. Incision cutanée sur la ligné im'diane jusqu’au sferuum ; .seconde inci- sion longeant la clavicule droite et formant un L avec la précédente ; dis- section du lambeau ; enfin section du bord du sterno-masto’idien à un demi-centimètre de son insertion sternale. La tumeur se trouve ainsi mise il nu sans trop de difficultés; je n’ai que des artérioles à lier eu nombre limité. Je commence l’énucléation de la tumeur sur la ligne médiane, mais l’as- phyxie s’acci-oit, il faut arriver sur la li'achée. Pour cela je m’attaque à la partie inférieure de la tumeur et non sans peine j’arrive à relever cette partie et à apercevoir le conduit fortement dévié à gauche et aplati. Tra- chéotomie immédiate à un centimètre du sternum, introduction d’umv canule de Liler. •le reprends alors l’énucléation interrompue après que le malade a expi.'ctoré une certaine quantité de sang introduit dans les voies aériennes. Gette seconde partie de l’opération l’st relativement facile. La tumeur](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22362897_0015.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)