Note sur vingt-deux opérations du goitre / par Jaques-Louis Reverdin et Auguste Reverdin.
- Reverdin, Jaques-Louis, 1842-1929.
- Date:
- 1883
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Credit: Note sur vingt-deux opérations du goitre / par Jaques-Louis Reverdin et Auguste Reverdin. Source: Wellcome Collection.
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![r OüSEHVATioN 111* (])'’Auguste Hevcrdiii). Goitre pareuchyimteiix en partie kystique, rnlcifieation. Extirpation totale, yuérison. H.. 33 ans, bonne constitution, se présente à moi dans le but de se taire guérir d’un goitre qu’elle porte depuis plusieurs années et qui a résisté à tous les traitements médicaux. Je constate, dans la région thyroïdienne, une tumeur irrégulière, très dure en certains points, molle, élastique ailleurs; elle est plus développée à droite qu’à gauche et a notablement refoulé le larynx et la trachée vers la droite. Son volume est celui d’une pomme d’une moyenne grosseur. La malade me demande si une opération est possible. Possible, oui ; mais pas absolument indiquée si on considère les dangers qu’elle entraîne. La malade alors, sans hésitation aucune, demande d’une façon catégorique que l’opération soit tentée, et en fixe elle-même le jour. Devant une décision aussi nettement formulée, et considérant d’ailleurs que cette tumeur a de la tendance à s’accroître, qu’en outre sa consis- tance solide peut produire l’usure et le ramollissement de la trachée, je me décide à acquiescer au désir de la malade. Lr 12 décend)re 1879, M'ie R. entre à notre clinique particulière ; c’est là qu’elle sera opérée et soignée. Le 13 décembre, assisté du professeur .I.-L. Reverdin et du docteur . .lentzer, de MM. Pachoud et VVinzenried, internes de l’hépital. je com- mence l’opération à onze heures et demie. Il est entendu avec la malade [que nous ne donnerons pas le chloro- forme. Tout a été préparé pour agir d’après la méthode de Lister, d’une façon stricte. La malade est couchée sur le dos, un coussin rond placé sous le cou; puis ayant insensibilisé la région par une pulvérisation d’éther, nous pra- ticpions une incision de 12 centimètres sur la ligne médiane ; avec la sonde cannelée et le bistouri, nous marchons peu à peu vers la tumeur ; arrivés sur elle, les dilficultés commencent : de gros vaisseaux, artères et \eines, forment un véritable réseau dans lequel on ne peut avancer que lentement et fort prudemment. Les ligatures sont difficiles ; le nombre de pinces (25) se trouve deux fois insuffisant; nous devons lier pour en libé- rer et pouvoir continuer. C’est vers la droite que nous dirigeons nos efforts ; le doigt passé à plusieurs reprises vers la partie inférieure de la tumeur ne j)eut la soulever; nous Unissons par y parvenir, non sans peine et liga- tures! La seconde partie de l’opération est facilitée par la laxité du tissu * Celte observation a été publiée dans le Journal de Médecine et de Chirurgie pra- tiques. Mars 1880.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22362897_0019.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)