Note sur vingt-deux opérations du goitre / par Jaques-Louis Reverdin et Auguste Reverdin.
- Reverdin, Jaques-Louis, 1842-1929.
- Date:
- 1883
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Credit: Note sur vingt-deux opérations du goitre / par Jaques-Louis Reverdin et Auguste Reverdin. Source: Wellcome Collection.
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![41 îl entre alors à l’Hôpital où on lui fait appliquer îles compresses froides; il Y reste une quinzaine de jours, la douleur cesse, mais la tumeur persiste, itien de nouveau Jusqu’au 4 décembre où, après une course rapide, il .seul la douleur se reproduire au même point. Il rentre alors ii l’Hdiiital dans mon service. La réfrion thyroïdienne est occupée par une tumeur qui s’étend du car- tilage cricoïde au sternum ; elle est ])lus développée sur les parties latéra- les qu’au milieu et plus volumineuse à droite qu’à gauche. La peau est normale, sans altérations de coloration, sans adhérences. La tumeurest molle, élastique, assez difficile à limiter exactement ; sur le lobe droit se trouve une petite .saillie, de la grosseur d’un pois, dure, dou- loureuse; la peau est amincie, un peu rouge à son niveau, la saillie se continue en bas avec une partie plus dure que le reste de la tumeur. Les deux lobes sont soulevés par les pulsations carotidiennes; la percus- sion donne une submatité dans la région sternale supérieure jusqu’à la hauteur de la deuxième côte. La respiration est gênée, il y a du tirage. La déglutition n’est pas dou- loureuse; la toux occasionne par contre de vives douleurs au niveau de la partie saillante. L’état général, à part un peu de prolongement du premier bruit du cœur, est très satisfaisant. Il existe donc un goitre parenchymateux; la tumeur suit parfaitement les mouvements du larynx ; ce goitre est bilatéral, mais nous no nous expliquons pas bien l’existence de la saillie dure, cause des douleurs, qui surmonte le lobe drbit et paraît faire corps avec lui ; nous supposons qu’il s’est fait une calcification partielle dans la paroi de la tumeur, et que la pression sur le cou a pu la briser, et la déplacer en même temps. Le goitre est assez volumineux, puisque le cou mesure 37 c. 5 à la partie supérieure de la tumeur, 41,5 au niveau de la saillie, et 43 en bas. Il nous paraît indiqué d’enlever la tumeur dure et le goitre auquel nous la croyons liée, en raison des douleurs et de la gêne de la respiration. L’opération est pratiquée le 16 décembre. Anesthésie par le chloroforme. Méthode antiseptique. Incision médiane de 7 c. 5 de la partie inférieure du cartilage thyroïde à la fourchette ster- nale. Couche par couche, on arrive sur le goitre ; il est séparé d’abord à droite avec le doigt par la méthode ordinaire, et chemin faisant l’on s’aper- çoit que la tumeur dure en est complètement indépendante, cachée dans les tissus superficiels; on continue l’extirpation commencée ; le lobe droit est enlevé; son ablation a nécessité 14 ligatures d’artères, au catgut; on extirpe de la même façon, mais plus rapidement et plus facilement le lobe gauche notablement plus petit; 22 ligatures (en tout 36) ; la trachée n'est pas complètement à nu, on voit dans le tissu cellulaire qui la double une artère assez volumineuse. On passe alors à la recherche du corps dur, qui se trouve être une](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22362897_0045.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)