Note sur vingt-deux opérations du goitre / par Jaques-Louis Reverdin et Auguste Reverdin.
- Reverdin, Jaques-Louis, 1842-1929.
- Date:
- 1883
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Credit: Note sur vingt-deux opérations du goitre / par Jaques-Louis Reverdin et Auguste Reverdin. Source: Wellcome Collection.
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![F 47 le boni lii-oit du lobe drdîU saisissant diaqiie vaisseau avec deux pinces et coupant entre deux. Profondément ce lobe adhère par une large et longue base très solidement sur toute la longueur de la trachée; ces adhé- rences sont sectionnées peu è peu avec les ciseaux on le histouri; pendant cette dissection la malade est prise loiit à coup d’un accès de suHbcation menaçant, dé ])rohablemenl au tiraillement exercé sur la trachée; je me tiens prêt à pratiquer la trachéotomie-, elle n’est pas nécessaire, la respira- tion redevient régulière; le lobe droit est enfin extirpé, après avoir été lié à sa base avec un fort lil de soie. L’énucléatiou du lobe gauche, plus volu- mineux qu’il ne semblait, se fait lentement avec moins de difficulté, mais cependant non sans peine. Les ligatures sont faites aussi rapidement que possible; la malade a pâli dèx le début de l’opération, elle a perdu tort jteu de sang cependant ; elle a les extrémités froides, le pouls misérable, la resiiiration accélérée et difficile; un pansement provisoire composé de compresses de gaze iihéniquee et d’ouate fixée avec une bande de Lister est rapidement appliqué sur la plaie suturée au catgut, et dans laquelle on a jilacé trois drains résorbables. L’opération a duré 2 heures 10 minutes. Début, 10 h. 35. . Extirpation du lobe droit. 11 h. 50. Ivxlirpation du lobe gauche, 12 h. 10. Pansement terminé, 12 h. 'i-5. Nombre des ligatures, 53. La tumeur est du volume d’une très grosse pomme, elle est mollasse, et contient des foyers ramollis, des kystes en voie de formation. La malade portée dans son lit, oa cherche à la réchauti’er avec des linges chauds; elle n’avale que difficilement un peu de liquide (thé et cognac), et se plaint de violentes douleurs, la voix est éteinte (est-ce faiblesse ou action sur le laryngé?). Le pouls est petit, misérable, très accéléré, la res- piration difficile, incomplète, très rapide, l’agitation extrême; an bout d’une heure environ elle se calme un peu; le nez et les mains qui étaient froids reprennent un peu de chaleur, la respiration est un peu moins accélérée. De 3 h. à 4 h. l’amélioration paraît manifeste; la malade avale un peu plus volontiers; la respiration descend à 36 et 32, le pouls s’amé- liore; aucun suintement ne se fait par la plaie; la malade cependant a de tenq)s en temps un besoin d’expectorer très difficile à satisfaire, et qui occasionne des elforts et une accélération de la respiration. Vers 5 heures, l’étal paraissant décidément meilleur, nous voulons compléter le panse- ment; la malade qui était dans le-décubitus très relevé, est assise sur le lit; à peine avons-nous pu placer de l’ouate et quelques tours de bande de flanelle, que la dyspnée recommence très intense, la respiration s’accélère d’une façon extraordinaire, devient râlante, le pouls est imperceptible, les mains se refroidissent, se marbrent de taches violacées, la figure devient froide (linges chauds); au bout de dix minutes environ, la respiration devient moins précipitée, mais il y a un fort râle trachéal; cela dure](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22362897_0051.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)