Note sur vingt-deux opérations du goitre / par Jaques-Louis Reverdin et Auguste Reverdin.
- Reverdin, Jaques-Louis, 1842-1929.
- Date:
- 1883
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Credit: Note sur vingt-deux opérations du goitre / par Jaques-Louis Reverdin et Auguste Reverdin. Source: Wellcome Collection.
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![la tradiée étant du reste plus ou moins déviée ; tantôt le lobe o))posé était sain, tantôt légèrement hypertrophié. Enfin dans quelques cas la tumeur enveloppait complètement le conduit aerien, les deux lobes et l’isthme lui-même se trouvant envahi (ohs. IX, XII, XV et XXII). Nous avons eu rarement affaire à des goitres plonc/cants h ])roprement parler ; dans l’obs. XIV la tumeur disj)arai.ssait en grande partie derrière le sternum, mais on pouvait facilement la faire remonter ; le malade lui-même l’avait remarqué et la faisait saillir en avant à l’aide des doigts. Cette cil-constance, qui n’est pas rare en pareil cas, avait con- duit Ilonnet, comme on sait, à imaginer un procédé opératoire destiné à fixer la tumeur dans cette position relevée. Dans l’obs. I, le goitre envoyait un prolongement rétrosternal, mais en outre il fallut beaucoup de peine pour disséquer et extii-per une ])artie de la tumeur qui enveloppait la trachée en arrière et à droite jusque près de la ligne médiane. Relativement à la nature des tumeurs nous pouvons distin- guer les trois catégories suivantes : les kystes à contenu varia- ble, les goitres parenchymateux proprement dits et les goitres lobulés dans lesquels la thyroïde est parsemée de noyaux hy-per- trophiés isolés les uns des autres. Ajoutons que nous avons rarement rencontré l’une de ces formes h l’état de pureté, ce qui rend la classification difficile. Le plus souvent, dans un goitre en apparence parenchymateux, se rencontrent des foyers de ■ ramollissement, des kystes en voie de formation ; autour d’une tumeur franchement kystique le parenchyme se trouve fré- quemment hypertrophié ; dans les cas de tumeur lobiilée quel- ques-uns des noyaux peuvent être complètement solides, d’autres ramollis ou liquides. Un fait à signaler, c’est que, dans bon nombre de goitres pa- renchymateux, la tumeur proprement dite se trouve enveloppée par une capsule quelquefois isolable; cette capsule d’apparence fibreuse est constituée en réalité par une couche de tissu thyi-oïdien étalé à sa surface et peu à peu distendue par elle ; l’existence de cette couche de tissu thyroïdien est la règle, mais il ne faudrait pas croire qu’il soit souvent facile au chirurgien de la séparer des parties malades ; ce serait dans bien des cas s’exposer à de graves hémorragies que de le tenter. Si dans l’obs. VII l’énucléation de la tumeur a été possible et n’a pas entraîné d’accidents, nous avons vu ])lus d’une fois l’incision de t \ i -J H -0](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22362897_0008.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)