Note sur vingt-deux opérations du goitre / par Jaques-Louis Reverdin et Auguste Reverdin.
- Reverdin, Jaques-Louis, 1842-1929.
- Date:
- 1883
Licence: Public Domain Mark
Credit: Note sur vingt-deux opérations du goitre / par Jaques-Louis Reverdin et Auguste Reverdin. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.
8/138 (page 6)
![G Un fait que nous n’avons ])as vu sif^nalé et que nous avons ol)S(TVC d’une façon très nette dans quelques-uns de nos derniers cas (ol)S. XIV, XV), c’est la tension du muscle omopla- tolujoidmi ; elle se manifeste par la i)résence sous la ])eau, v(u-s le tiers inférieur du cou, d’un cordon dur, tendu, oblique en bas et en dehors ; il nous est arrivé au cours de ro])ération d’être obligé de le sectionner. Cette tension est sans doute due au refoulement en avant que la tumeur fait subir à l’aponévrose moyenne ; ce phénomène n’aurait-il pas son importance au j)oint de vue des troubles respiratoires V L’aponévrose et ses deux mus- cles représentant une sorte de sangle au devant de la tumeur, on comprend que si cette sangle résiste énergiquement, la tumeur doit être refoulée conti-e la trachée, ce qui existera h un moin- dre degré si l’aponévrose cède elle-même à la distension, ou si une opération la supprime. Dans micas de thyroïdite aiguë que nous rapporterons, l’inci- sion des parties molles jusqu’au corps thyroïde a amené un soulagement notable et rapide dans les fonctions respiratoires. La carotide est toujours refoulée en dehors et en arrière, jiar- fois d’une façon telle qu’elle semble battre à la nuque. Lorsque la ou les carotides sont nettement reconnaissables au toucher, on peut augurer favorablement de la nature de la tumeur ; en effet, dans les cas de dégénérescence maligne du corps thyroïde, il arrive souvent, pour ne pas dire toujours, que les gros vais- seaux sont englobés dans le néoplasme et font corps avec lui. Lorsque les thyroïdiennes supérieures sont très augmenté^es de volume, on peut les reconnaître au toucher. Les battements artériels sont le plus souvent visibles, il semble que le cou tout entier soit en mouvement et, dans les cas très marqués, on pressent déjà à la seule inspection ce que l’hémostase réserve de difficultés et de dangers. Nous n’avons cependant jamais eu à opérer de goître dit anévrysmal. Les symptômes sans contredit les plus importants sont ceux qui se rapportent aux fonctions respiratoires. Les troubles de ces fonctions ont une valeur considérable tant au point de vue des indications, qu’à celui des accidents opératoires. Nous savons en effet, depuis que Rose surtout a mis en lumière les moditications que la trachée subit quelquetois, comliien la sur- prise peut être grande au cours de l’opération et quels sont les accidents foudroyants auxquels ces altérations exposent le malade. Trachée en fourreau de sabre est une expression](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22362897_0010.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)