Note sur vingt-deux opérations du goitre / par Jaques-Louis Reverdin et Auguste Reverdin.
- Reverdin, Jaques-Louis, 1842-1929.
- Date:
- 1883
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Credit: Note sur vingt-deux opérations du goitre / par Jaques-Louis Reverdin et Auguste Reverdin. Source: Wellcome Collection.
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![rendre maîtres; nous avons dit aucliai)itre des méthodes opéra- toires (jiielle est la marche à suivre et quelles sont les ])récautions à prendre ; malgré cela, il faut en cnnveinr, c’est la perte de sang que nous redoutons encore et sans vouloir revenii- sur les détails techni(iues, nous redirons la ionxwÀQ: Perdre du temps, c’est per- dre du sang ! Sus donc aux thyroïdiennes, ])ar le plus court che- min et le plus rapidement possible. Ce sont elles encore, la supérieure surtout, que nous i-edoutons pour les hémorragûîs secondaires; deiLxfois (Obs. XVIII et Obs. XXII) elle se défait de sa ligature et met peu de temps après l’opération le malade entre la vie et la mort. Dans les cas de Billroth publiés par Woltier, l’on trouve aussi chose à noter des cas d’hémorragie secondaire de la thyroï- dienne supérieure. Il importe donc de soigner spécialement la ligature de cette artère et de veiller à ce que le malade évite tout eft'ort ; il faut dans ce but l’avertir que la déglutition est ordi- nairement difficile après l’opération, et lui faire éviter ainsi des accès d’étouffement et de toux dangereux. Un second accident immédiat, c’est la suffocation, particuliè- rement signalée par Rose de Zurich ; cette complication peut revêtir le caractère de gravité que l’on sait ; nous n’avons eu que rarement des accidents de ce geiu’e ; dans le cas I, la chose était à prévoir, vu que l’opération était une opération d’urgence nécessitée par l’accès de suffocation lui-même; dans les cas Y, XII, XIII, XVI, crise angoissante, mais de peu de durée que la suspension de la narcose a conjurée; nous étudierons plus en détail les causes probables des troubles respiratoires contre lesquels nous avons eus à lutter dans le cas XV. En somme, en ne poussant pas trop loin la narcose ou plutôt en s’en passant souvent, nous n’avons pas eu d’accidents gra- ves dus à la suffocation ; dans plusieurs cas, nous avons ])u con- stater combien les tractions sur la tumeur dans un sens plutôt que dans un autre, sont différentes comme effet, et combien le renseignement donné par le malade est précieux. Parmi les accidents consécutifs, ceux qui nous ont paru les plus constants sont sans contredit les troubles de la phonation et de la déglutition, d’autres accidents plus rares seront signa- lés à leur tour. La raiicité de la voix est presque de règle ; elle se manifeste souvent au cours même de l’opération pour aug- menter ordinairement par la suite et durer de quelques jours ù quelques mois; dans un cas elle ne s’est produite que le troi-](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22362897_0086.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)