Étude sur la nature et le traitement de certaines formes d'irido-choroïdities / par Eugène-Désiré Denis.

  • Denis, Eugène Désiré.
Date:
1873
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Credit: Étude sur la nature et le traitement de certaines formes d'irido-choroïdities / par Eugène-Désiré Denis. Source: Wellcome Collection.

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    liquides qui se porte normalement vers la cornée étant fermée, les conditions de sécrétion et de diffusion sont peut-être chan- gées (1). 1^’accumulation d’un exsudât séreux derrière l’iris parait plaider en faveur de cette manière de voir. Je n’ai jamais ob- servé de récidives d’iritis après une opération de corémorpho- sis, exécutée dans les conditions déterminées ci-dessus ; par contre, dans certains cas, je n’ai pu obtenir que la cessation incomplète des phénomènes d’iritis existant. Des exsudats pigmentaires s’accumulaient alors dans la nouvelle pupille ; mais, comme il y avait toujours une amélioration dans l’état anatomique des parties, texture, coloration, etc..., j’en ai tiré l’indication de répéter dans ces cas l’opération dans une por- tion de l’iris avoisinante, et je n’ai eu qu’à me louer de cette pratique, (I) « Los derniers travaux de Schwalbe et de Lebcr sont venus donner un nouvel appui à celte idée. Leurs recherches ont prouvé, en effet, que l’iris repose sur la face antérieure de la cristalloïde, non d’une façon lisse et uniforme, mais par une série de pelites dentelures qui, par leur apposition sur la cristalloïde, forment do petits canaux correspondants à l’intervalle de ces dentelures. C’est par là que se fait la communication de la chambre anté- rieure et de la chambre postérieure, c’est-à-dire que le liquide lymphati(]ue vient de la face postérieure de l’iris pour se rendre dans la chambre antérieure, au travers d’interstices correspondans à l’angle de la chambre antérieure où se trouve l’espace aréolaire deFontana; celui-ci est formé par la membrane de Descernet qui, à ce niveau, devient fasciculée. C’est par les intervalles de ces faisceaux que passe le liquide pour aboutir à un canal circulaire plus régulier (canal de Schleum) d’où partent les veines ciliaires antérieures. Il est évident que dans le cas d’adhérence totale du bord pupillaire, ces dentelures seront complètement soudées à la cristalloïde et que, par suite, il n’y aura plus de passage de liquide à ce niveau. La gène dans le cours du liquide lymphatique doit nécessairement retentir sur la nutrition des membranes de l’œil, ainsi que le démontre la marche de la maladie, tant (ju’on n’a pas obvié à ces adhérences pupillaires. De là l’avantage de l’irideclo- mie et de l’opération du crémosphosis; de là aussi la nécessité, signalée par do Græfc, de déchirer dans toute sa profondeur la masse exsudative, afin de permettre la sortie du liquide qu’elle relient en arrière. C’est à cite dernière condition que la nutrition du globe peut s’améliorer. (D. Denis.)