De l'anaplastie faciale, et de la rhinoplastie en particulier : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 15 juillet 1851 / par Simon Pierre.

  • Pierre, Simon.
Date:
1851
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Credit: De l'anaplastie faciale, et de la rhinoplastie en particulier : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 15 juillet 1851 / par Simon Pierre. Source: Wellcome Collection.

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    lambeau trop grand ne donne, pas plus qu’un trop petit, un résultat exempt de reproches; mais nous verrons plus lard qu’on remédie au premier de ces accidents plus facilement qu’au second. C’est pour obvier aux inconvénients d’un lambeau trop court, qu’il est passé en principe de le tailler plus grand que la perte de substance. La différence entre les dimensions de ces deux parties doit être d’au- tant plus grande que la peau à déplacer est plus élastique ; ainsi, chez les jeunes gens robustes, à chairs fermes et rétractiles, il faut, toutes circonstances égales d’ailleurs, toujours tailler les lambeaux plus grands que chez les viellards; chez ces derniers, les tissus flasques et mous se laissent distendre presque sans résistance; chez les pre- miers au contraire, les efforts faits pour le rapprochement trouvent dans leur rétractilité un antagoniste puissant. Les auteurs qui ont écrit sur l’anaplastie ne sont pas tout à fait d’accord sur la quantité dont les dimensions du lambeau doivent dépasser celles de la perte de substance : Blandin veut que la partie rapportée soit d’un tiers plus grande que celle qu’elle doit remplacer; Serre (de Montpellier) et M. Rigaud pensent qu’un quart, en excès, dans toutes les dimensions, suffit pour prévenir les effets du rac- courcissement ; A. Bérard (Dict. en 30 v., t. 29) dit qu’il faut donner au lambeau, sur toute sa circonférence, 3 lignes de plus qu’à la perte de substance. Ce dernier chiffre d’augmentation, qui peut être suffi- sant pour un lambeau d’étendue déterminée, nous paraît devoir être souvent trop faible. Forme du lambeau. Sa forme varie avec celle de la partie à restau- rer; les descriptions que nous donnerons par la suite nous dispensent de tout détail à cet égard. Le pédicule, ou la partie adhérente du lambeau, doit avoir des dimensions différentes, suivant la méthode employée, la région où il est pris. Dans la méthode française ou dans l’italienne, on a coutume de le faire aussi large que possible. Dans la méthode indienne, la largeur du pédicule doit être pro-