De la ponction hypogastrique de la vessie / par G. Pouliot.
- Pouliot, Gustave.
- Date:
- 1868
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Credit: De la ponction hypogastrique de la vessie / par G. Pouliot. Source: Wellcome Collection.
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![Il porte une hydrocèle du côté gauclie, d’ancienne date, qui gêne pour conduire le cathéter. Le méat est rétréci; on le dilate; on introduit ensuite une des sondes moyennes de M. May or, qui pénétre à 4 pouces et demi (12 centinaètres). On en choisit une seconde plus petite, enfin une troisième en argent d’un faible cahbre. Le bec s’ar- rête toujours au même point, c’est-à-dire au-dessous du pubis, M. Pétrequin croit reconnaître qu’il a été fait une fausse route en bas. En suivant la paroi supérieure du canal, il arrive sur un obstacle dur, résistant, fibreux, sur lequel le choc de la sonde fait entendre un petit bruit quand elle s’échappe en bas. En la laissant s’engager dans cette dernière direction, elle s’a- vance dans le cul de-sac du bulbe qui parait développé outre mesure et peut-être dilacéré. Le rétrécissement de l’urèthre s’annonce comme devant être considérable et son orifice très - fin, si toutefois il n’est presque pas oblitéré. Ce malade a, depuis longues années, un rétrécissement qui l’avait beaucoup incommodé à diverses époques, et contre le- quel un médecin avait plusieurs fois appliqué la cautérisation suivie d’une amélioration momentanée. Depuis longtemps il souffrait de la vessie. La poche urinaire fut examinée d’abord par la région sus- pubienne : riiypogastre était développé, la sensation y faisait sentir une tumeur dure ; la percussion y dénotait de la matité jusqu’à 3 pouces environ (8 centim.) de l’ombilic, dont la dis- tance au pubis était ici d’environ 6 pouces (16 centim.). Néan- moins, la vessie ne se dessinait pas à travers les parois abdo- minales, et ne formait pas, au-dessus de la symphyse, cette saillie et ce rehef qui caractérisent les distensions morbides du réservoir urinaire. L’examen fut fait également par le rectum, M. Pétrequin trouva la prostate médiocrement tuméfiée, et crut pouvoir con- clure que l’olîstacle à la miction ne provenait point de cette glande. En arrièi’e, la vessie dans son ])as-fond paraissait peu sensible au doigt explorateur, et ne formait pas cette saillie bombée, cette espèce de cystocèle rectal qui accompagne d’or- dinaire les rétentions d’urine. Le toucher, dans ces points, était médiocrement douloureux. Ainsi le diagnostic, s’il s’éclairait d’un côté semblait s’obs- curcir de l’autre par ces investigations, comme nous le discute](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22336965_0032.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)