Des Indes à la planète Mars : étude sur un cas de somnambulisme avec glossolalie / par Th. Flournoy.
- Flournoy, Théodore, 1854-1920.
- Date:
- 1900
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Credit: Des Indes à la planète Mars : étude sur un cas de somnambulisme avec glossolalie / par Th. Flournoy. Source: Wellcome Collection.
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![io3 geàt beaucoup ; trop de fissures latentes, un désaccord trop fonda- mental à la base, en menaçaient le fragile assemblage, et les cir- constances extérieures se chargèrent bientôt d’y porter le dernier coup. Ce dénoument, il n’est que juste de le rappeler ici, avait été prédit à l’auteur par un des premiers critiques de Des Indes : « Ajoutons qu'a près la publication de son livre, — disait M. M. D. dans le Journal de Genève du 15 janvier 1900, — ce sera probablement la der- nière fois qu’il [M. Flournov] aura entendu parler le sanscrit et la langue martienne, car quelque bonhomie qu’il y mette et quelque bonne foi qu’il y apporte, la bonne foi d’un savant qui cherche à comprendre ce qu’il entend et ce qu’il voit, il est infiniment peu probable qu’il soit appelé de nou- veau à exercer dans le même milieu et les mêmes conditions ses talents d’expérimentateur psychologique. » Cette prophétie,-à laquelle l’événement devait donner raison, ne s’est toutefois pas réalisée à la lettre immédiatement ; quelque peu de martien, comme on le verra, et des soupçons de sanscrit ont encore frappé mes oreilles, par suite des fluctuations passagères que les dispositions d’esprit de Mlle Smith présentèrent avant de trouver leur équilibre définitif à l’endroit de son trop sceptique observateur. La description à grands traits de ces fluctuations, ou, si l’on préfère, l’histoire psychologique générale d’Hélène pendant ces deux der- nières années, dans la mesure du moins où elle me paraît offrir quelque intérêt, fera l’objet naturel du premier chapitre de cette étude. Dans les chapitres suivants, je reprendrai successivement, en conservant les grandes lignes de Des Indes, les principaux aspects de la médiumité de M1|D Smith pour y ajouter les nouvelles obser- vations ou les remarques qui s v rapportent. Le présent travail n étant qu’une sorte de post-scriptum, le lecteur ne doit pas s attendre a y rencontrer des digressions philosophiques ou des considérations générales comme il a pu s’en glisser dans Des Indes, alors que le sujet avait encore pour l’auteur tout le charme de la nouveauté. Au reste, en relisant récemment ce volume je n’y ai pas trouvé — abstraction faite des défauts de forme et des insuffi- sances de l’expression— un mot à changer quant au fond. Les pages suivantes auront donc toute la sécheresse d’un recueil de faits com- plémentaires sans portée théorique nouvelle. En outre, les néces- sités polémiques ont probablement imprimé à quelques passages un ton personnel et désagréable dont l’auteur, n’ayant su y remédier, lient du moins a s’excuser. Ce m’est un devoir aussi de témoigner O ma gratitude a tous ceux — leur nombre est si grand que je n’ose entreprendre de les nommer — qui ont bien voulu, tant dans la](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b29009674_0439.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)