Dégénérescence cancéreuse des vieux foyers d'ostéomyélite : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 13 février 1904 / par Joseph Guiot.
- Guiot, Joseph, 1876-
- Date:
- 1904
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Credit: Dégénérescence cancéreuse des vieux foyers d'ostéomyélite : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 13 février 1904 / par Joseph Guiot. Source: Wellcome Collection.
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![les ailleurs modernes eux-mômcs semblent s’élie peu intéressés à cette question. Soit dans les traités classiques, soit dans les travaux particuliers, il est à jieine fait men- tion, à [iropos de l’ostéomyélite prolongée, de cette com- jilicalion tardive et redoutable. En 1866 paraît la première observation de Cornil et Ranvier, et c’est alors que se pose la (jiiestion de la dégé- nérescence épithéliale des trajets listulenxet comme con- séquence l’envahissement secondaire du tissu osseux. Ces auteurs ont pu voir en elTetsurun malade entré à l’hô- j)ital de la Pitié pour une fracture de l’humérus une dégé- nérescence cancroïdale s’elfectuer sur nu trajet fistuleux datant de longues années et dont la cause était un volu- mineux .sé(]uestre, vestige d’une ostéomyélite ancienne siégea'nt dans la [)rofondeur de l’os. Les fragments osseux de la IVacture |)roduite précisément au niveau de la fistule étaient recouverts d’un tissu bourgeonnant (jui |)ut être énucléé sous forme de grumeaux. Ces grumeaux, examinés au microscope, furent trouvés constitués par des cellules é|)ithéliales pavimenteuses et j)ar des globes épidermi- (jues. D’ajirès ces auteurs, la néo-formation avait pris naissance sur les bourgeons chaiaïus qui, végétant sur les parois des fistules, s’étaient recouverts d’une couche d’épithélioma pavimenteux. L’extension à l’os, qui du fait de la nécrose et de la suppuration avait dû subir des modifications, s’était effectuée de proche en proche. En conséquence, la tumeur n’avait envahi le squelette que secondairement. En 1870, Pujo, dans sa thèse sur les tumeurs primitives des os, dit, en parlant du cancroïde : « L’épithélioma pri- mitif des os est excessivement rare ; quelques auteurs vont jusqu’è le nier. Nous possédons, ajoute t-il, une observation qui démontre positivement la réalité de l’épi-](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22405549_0012.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)