Des systèmes en médecine, et principalement de l'humorisme, considérés dans leurs rapports avec la nosologie / [Jean André Rochoux].
- Jean André Rochoux
- Date:
- 1829
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Credit: Des systèmes en médecine, et principalement de l'humorisme, considérés dans leurs rapports avec la nosologie / [Jean André Rochoux]. Source: Wellcome Collection.
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![serai pas plus loin l’examen des faits concernant les altérations humorales. Il me sullira , en terminant, d’attirer l’attention du lecteur sur la conclusion fondamentale à tirer de leurs études; c’est que la production et le caractère des symptômes, ou l’impression éprouvée par le solide vivant, est toujours subor¬ donnée à l’espèce d’altération subie par les liquides. Et, comme nous avons vu la peau affectée différemment, suivant la diffé¬ rence de l’agent mis en contact avec elle, nous voyons de même le sang saturé d’émanations mercurielles produire des accidens différons de ceux auxquels il donne lieu, quand il est vicié par la présence du plomb. En outre, le traitement qui convient dans le premier cas, n’est pas approprié au second. L’ivresse causée par l’absorption de l’alcool ne ressemble pas non plus au narco- tisme de l’opium ; et, tandis que l’ammoniaque dissipe l’une (i), le café à haute dose arrête les accidens de l’autre (2). Il en est de même pour la fièvre intermittente ou empoisonnement des marais; elle cède très-facilement au quinquina, qui ne peut rien pour la guérison des typhus. De ces faits, et de beaucoup d’au¬ tres faciles à produire au besoin , nous pouvons hardiment con¬ clure , i° que la nature des maladies est généralement détermi¬ née par celle de leur cause; 20 que le meilleur traitement est celui qui atteint le plus directement la cause du mal auquel on l’oppose (3). (1) Masuyier, Nouv. bib. méd., février i8î5, p. 2i5. — Rigal, Arch. gén. de méd., août 1828. Avant cela, les expériences de M. Girard, de Lyon, et de MM. Plet et Chevalier. » (2) Ollivier et Marye, Empoisonnement par le laudanum, Arch. gén. de méd., avril 1825, p. 55i. — Le sous-carbonate d’ammoniac est le contrepoison de l’a¬ cide hydrocianiqtfe. Dupuy, Arch. gén. de mec?., juin 1826, p. 3oi. (3) La meilleure manière de traiter les maladies est assurément de les com¬ battre au moyen de remèdes spécifiques, et d’attaquer la syphilis par le mer¬ cure, la gale par le soufre, etc. Mais lorsqu’on a affaire à des affections dont ]q médicament spécial n’a pas encore été découvert, il faut bien s’en tenir aux secours généraux, qui sont encore efficaces, même dans des cas on une médi¬ cation particulière semblerait pouvoir être seule employée. Ainsi l’expérience a appris que la fièvre déterminée chez les chiens par l’injection d«> matières pu¬ trides dans leurs veines, cède aux saignées générales (a) ; d’où l’on peut conclure {«) Lcuret et Hamon, Nouv. bibl. méd., décembre 1827](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b29344141_0041.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)