Volume 2
Nouveaux éléments de physiologie humaine : comprenant les principes de la physiologie comparée et de la physiologie générale / par H. Beaunis.
- Henri-Étienne Beaunis
- Date:
- 1888
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Credit: Nouveaux éléments de physiologie humaine : comprenant les principes de la physiologie comparée et de la physiologie générale / par H. Beaunis. Source: Wellcome Collection.
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![L'espace intérieur réservé aux animaux doit être dallé, en partie couvert et divisé en circonscriptions distinctes suivant la nature des animaux auxquels, autant que possible, on doit, en outre de l'abri qui les loge, laisser un peu d'espace et une certaine liberté. La grandeur el la forme des nicbes el des cages seront appro- priées îi l'espèce d'animaux qu'elles doivent renfermer (cbiens, cbals, lapins, co- bayes, poules, etc.). Des niches distinctes, séparées des autres, permettront d'isoler complètement les animaux après l'opération. Quelques-unes des niches et des cages auront un fond à jour qui permettra de recueillir les urines. Les cages pour les petits animaux (rats, souris, oiseaux, etc.), seront placées dans le la])oratoire môme, dans la salle des vivisections. Un bassin, avec des plantes aquatiques, re- cevra les grenouilles, les poissons, les animaux aquatiques dont on peut avoir besoin, et alimentera les divers aquariums du laboratoire. 2. — Vivisections. i Choix de ranimai. — Ce choix se déduit de la nalure même de l'expérience et du but que se propose le physiologiste. Ici une connaissance parfaite de la struc- ture des animaux les plus employés est indispensable à l'opérateur, et les particu- larités analomiques ont la plus grande importance, car elles permettent chez tel animal une opération qui serait impossible sur une autre espèce. C'est là un des points les plus délicats de la technique physiologique, et cette connaissance ne s'ac- quiert que par l'expérience et une expérience prolongée. Des renseignements nombreux sur ces particularités analomiques se trouvent dans beaucoup de mé- moires spéciaux et en particulier dans les ouvrages de Cl. Bernard [Leçons de physiologie opératoire. Paris, 1879), Ecker (Icônes physiologicge), Krause [Anatomie des KanincJiens, etc.). 2 Contention de Vanimal. — La contention de l'animal peut se faire de trois façons principales différentes, qui du reste peuvent s'associer l'une à l'autre, con- tention mécanique, anesthésie, immobilisation par le curare. a. Contention mécanique. — Il sufht quelquefois, surtout pour de petits animaux et des opérations très courtes, de les faire maintenir par un aide. Les grenouilles, les petits mammifères, etc., peuvent être piqués simplement sur un liège avec dos épingles. Mais pour la plupart des animaux et pour beaucoup d'opérations, il faut des appareils et des procédés spéciaux. Procédés de contention mécanique. — 1° Planchelles. Pour de petits animaux, lapins, cobayes, etc., on emploie des planchettes excavées dans leur milieu et percées sur leurs bords de trous dans lesquels passent des courroies qu'on attache aux pattes de ranimai. — 2° Gouttières. Schwann, Bloudlot, CI. Bernard, ont imaginé des gouttières plus ou moins compliquées pour maintenir les animaux et spécialement les chiens. La figure 598 représente la gouttière brisée de Cl. Bernard. A, B est la base de la gouttière; de cette base s'élèvent les deux ailes C, C composées de deux pièces dont la supérieure est mobile sur l'inférieure par les charnières e, e'. Sur les côtés, un support D, composé de plusieurs pièces (a, b, c), est formé de façon à pouvoir soutenir les ailes brisées dans les diverses positions latérales qu'on peut leur donner. A l'extrémité A de la gouttière se trouve le mors m, qui se place dans la gueule de l'animal. Ce mors peut gUsser sur deux montants verticaux «, n', et peut, par l'intermédiaire de la plaque p, p, se fixer dans diverses positions sur la tige S qui le rattache à la gouttière. Le mors est introduit derrière les canines et les mâchoires maintenues par une ficelle comme dans la figure. On peut donner ainsi à l'animal toutes les positions sur la gouttière. Un mors analogue peut être employé chez le chat. — 3° Appareil contentif de Czermak. Cet appareil, très employé dans les laboratoires, sert surtout pour le lapin. Cet appareil se compose d'une planchette (fig. 599) sur laquelle est attaché l'animal. A l'extrémité de cette plan- chette est fixée une tige de fer verticale sur laquelle glisse l'appareil de Czermak. Un mors eu fer est introduit derrière les incisives du lapin, puis à l'aide de la vis on rap-](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21444122_0_0878.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)