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Credit: Tics / par Henry Meige. Source: Wellcome Collection.
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![TICS DE LA FACE [1899] que les rongeurs d’ongles {omjchophagie)- parmi eux se recrulent beaucoup de liqueurs. L’abondance et la délicatesse des terminaisons sensitives dans la muqueuse labiale explniuent la multiplicité et l’acuité des incitations qui en partent, et dont chacune peut être l'occasion d’une réaction motrice. Les mouvements de. ce genre ont pour effet d’entretenir les gerçures et les excoriations, qui à leur tour provoquent de nouveaux mouvements. Dans le môme ordre de faits prend place la trichophagie, habitude vicieuse de manger les poils de la barbe et de la moustache. Ces mauvaises habitudes motrices ne se manifestant pas sous l’apparence convulsive appartiennent moins aux tics qu’aux stéréotypies. La plupart des tics des lèvres sont de forme clbni(iue; leur brusquerie est d’ailleurs variable. Mais il existe aussi des convulsions toni(iues des muscles labiaux réalisant des moues ou des pincements des lèvres, plus ou moins durables. Quelquefois la contrac- tion forcée n’existe qu’à la lèvre supérieure, qui s'applique fortement contre les gencives. En parlant, le sujet ne fait agir que sa lèvre infé- rieure et il exagère les mouvements de la mâchoire. Les troubles de dentition, fréquents chez les dégénérés, favorisent et provoquent cette habitude vicieuse. Autres tics de la face. — Les tics du nez, souvent associés aux tics des lèvres et des yeux, se manifestent le plus souvent par un froncement de la peau, d’autres fois par un battement des narines. Ces tics sont généralement accompagnés de bruits respiratoires et liés à des tics de la rei^piration. Le plus fréquent est le tic de reniflement. Ces tics du nez sont généralement bilatéraux; ils peuvent être unilatéraux lorsqu’ils sont associés à des tics prédominants d’un seul côté de la face. Certains d’entre eux appartiennent aux tics mimiques. Les muscles du menton sont rarement atteints isolément ; en tout cas, les muscles symétriques se contractent ensemble. On peut leur donner le nom de genio-tics et l’on doit les différencier des génio-spasmes, qui sont unilatéraux *. Le muscle peaucier du cou, qui n’est qu’une expansion de la musculature faciale, entre souvent en jeu dans les tics de la face; on a même décrit des tics isolés du peaucier (Oppenheim). De môme pour les muscles frontnu.r, les sourciliers et môme les muscles peauciers du crâne. Leurs contractions isolées ne sont pas rares, soit sous la forme clonique (Stembo), soit sous la forme tonicpie ; certains sujets prennent l'iiabitude de lâder leur front et peuvent maintenir cette attitude pendant longtemps; d’autres prennent l'habitude de froncer constamment les sourcils. On peut les considérer comme des troubles de la mimique (effroi, surprise, colère). Chez les enfants ils ont souvent pour point de départ la pression exercée sur le front par la coilfure, ou le chatouillement produit par des cheveux trop longs. Les muscles moteurs du pavillon de l'oreille peuvent aussi être atteints de tics, soit isolément (Romberg), soit associés à d'autres tics de la face (Seeligmuller, Bernhardt). Il existe des troubles fonctionnels analogues 1. H. Meige, Génio-lics et génio-spasmes, Soc. de Neia'ologie de Paris, G avril 1903. 120](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22397863_0021.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)





