Dictionnaire de médecine / par MM. Adelon, [Andral,] Béclard, Biett [and others].
- Date:
- 1821-1828
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Credit: Dictionnaire de médecine / par MM. Adelon, [Andral,] Béclard, Biett [and others]. Source: Wellcome Collection.
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![La formation de ces caillots est plus fréquente chez les femmes dont la menstruation est abondante ou qui sont sujettes à des hémorrhagies utérines. Dans plusieurs des observations de Sohmid, on les voit se former chez des femmes accou¬ chées depuis peu de temps, et dont l’écoulement lochial ne 5’était pas fait régulièrement : c’est même à cette circonstance qn’il attribue spécialement cette affection. Le docteur Wi- gand décrit dans le Journal de Médecine d'Hufélandy ]nm j8i6, une hémorrhagie utérine particulière qui se manifeste quelquefois après l’avortement, et qu’il reconnaît être pro¬ duite et entretenue par la présence de semblables concré¬ tions. Les femmes mariées ne sont pas seules sujettes à cette affection. Tous les auteurs qui ont écrit sur les moles re¬ connaissent que ces concrétions peuvent se former chez des vierges; j’en ai observé urle chez une femme qui depuis plu¬ sieurs années n’avait pas eu de communications avec son mari. Quand de semblables concrétions se forment, les règles se suppriment; puis après un espace de temps variable, mais qui excède rarement deux à trois mois, il survient un écou¬ lement de sang qui augmente progressivement, en même temps qu’il survient des douleurs semblables à celle? de l’accou¬ chement; le corps étranger est expulsé, et l’écoulement de sang cesse aussitôt, ou diminue notablement pour cesser au bout de quelques jours, après avoir subi les mêmes changerons que le flux lochial. Les choses ne se passent cependant pas toujours d’une manière aussi régulière et aussi favorable. L expulsion du corps étranger peut se faire attendre ou ne se faire qu’in- complètement. On voit alors l’hémorrhagie se prolonger et entraîner les suites ordinaires d’un écoulement de sang abon¬ dant. Raymond, dans son Traité des maladies qu il est dan¬ gereux de guérir, rapporte l’observation d’une dame de cin¬ quante ans qui eut pendant trois ans entiers une hémorrhagie utérine qui ne laissait que très-peu d’intervalle, et qui ne cessa qu’après l’expulsion d’une masse de chair pesant environ dix onces. Cette masse était-elle un simple caillot ou un véritable- polype? c’est ce qu’il est impossible de déterminer. Le corps étranger, en se décomposant, donne naissance à une sanie pu- trlde dont la résorption ajoute à la gravité des accidens. vVi- Cand recommande, dans ces cas, l’usage du tamponnement, et pour modérer l’écoulement du sang , et pour exciter 1 action](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b29333039_0122.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)