Mémoires de physique sur l'art de fabriquer le fer d'en fondre & forger des canons d'artillerie, sur l'histoire naturelle, et sur divers sujets particuliers de physique et d'économie / par Grignon.

  • Grignon, Pierre Clément, 1723-1784.
Date:
1775
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Credit: Mémoires de physique sur l'art de fabriquer le fer d'en fondre & forger des canons d'artillerie, sur l'histoire naturelle, et sur divers sujets particuliers de physique et d'économie / par Grignon. Source: Wellcome Collection.

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    mon fentiment dans d’autres, je ne puis me difpenfer d’en¬ trer ici dans quelques détails, pour ne pas compromettre d’un côté le jugement de l’Académie, & de l’autre pour déduire les raifons qui me font adhérer à mon fentiment. C’eft pourquoi je vais mettre fous les yeux du Le&eur une courte analyî'e de chaque Mémoire, avec des Gbfervations déta¬ chées , ce qui fervira d’introdu&ion à la leéture de ces opuf- cules. Je débutai à l’Académie, en 17 y 9, par lire le Mémoire fur VAmiante ferrugineux , découverte qui parut importante aux yeux des Phyficiens qui cultivent la Chymie te l’Hiftoire naturelle. Je prouvai par des expériences, que cette fubftance eft le fquelette d’un fer décompofé, privé de tout principe inflammable ; qu elle eft inattaquable aux acides, irréducti¬ ble par le contact du feu ; quelle a enfin les propriétés de l’amiante naturel, te quelle lui eft analogue, puifqu’il eft facile de réduire en fer l’amiante naturel te l’amiante fer¬ rugineux par le même procédé que je donne. D’après l’o¬ pération par laquelle je réduis le fer en amiante faétice, dans le feu de nos fourneaux de fonderie, je conclus que l’amiante naturel foflile eft un fer décompofé par le feu des volcans, immenfe foyer de la Nature, qui font imités en petit par les fourneaux des fonderies des forges. J’annonce mes doutes fur le fer prétendu natif, fur lequel j’aurai occa- fion de m’étendre davantage dans d’autres Mémoires j fur le régule du fer, fur la cryftallifation duquel je donne des apperçues. Je finis par démontrer quelques propriétés de l’amiante ferrugineux. L’on m’a obfervé que l’amiante foflfile ne pouvoit être le réfultat d’un fer décompofé par le feu des volcans, puif- que l’on en trouve dans diverfes fubftances qui ne pou- voient être réputées comme des récréments de volcans, tels le cryftal de roche, les pierres calcaires, enfin la pierre ol- laire. Je réponds que l’amiante naturel peut avoir été porté au loin par l’explofion des volcans où elle a pris fon origine , ou par l’impulfion des eaux , te par des acci-