Les trois livres de Jérôme Fracastor sur la contagion, les maladies contagieuses et leur traitement / traduction et notes par Léon Meunier.

  • Girolamo Fracastoro
Date:
1893
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Credit: Les trois livres de Jérôme Fracastor sur la contagion, les maladies contagieuses et leur traitement / traduction et notes par Léon Meunier. Source: Wellcome Collection.

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    corps, ayant son origine dans l'humeur bilieuse. Galiendit, dans son Traité des tumeurs: « La Psore et la Lèpre sont des maladies de la peau seule, si elles pénètrent dans la chair et dans les veines on les appelle Cancer et Eléphantiasis. » De même il dit que certains malades éléphantiasiques sont devenus lépreux, la maladie s'étant améliorée. Il est manifeste que la Lèpre a pu être beaucoup plus légère chez les anciens que l'Éléphantiasis; que l'Éléphantiasis est à proprement parler cette maladie que le vulgaire appelle la Lèpre ; cela deviendra manifeste par ce qui va suivre. Commmençons par les latins : Pline, au Livre XXVI, parle de nouvelles maladies, l'Élé- phantiasis et le Lichen, qui se produisent sans douleur et sans aucun danger pour la vie. « Nous avons dit, rapporte Pline, que l'Éléphantiasis n'a pas apparu en Italie avant le siècle du Grand ritu et corporis attenuatione, ex melancholico humore ortum habens Galenus in libello deTumoribus. [Suntautem Psoraet Lepra melancholicas passiones solius cutis, quœ si in venis et carne invalescant, Cancer nominatur, et Elephas:item quosdam dicit ex Elephantiosis factos fuisse leprosos, segritudine in melius conversa. Manifestum igitur esse potest leviorem multo esse Lepram apud antiquos, quam Elephantiam : quod autem et Elephantia ea proprie sit, quœ vulgo Lepra dicitur, ex his manifestum simul fiet.] Nam, ut primum a nostris incipiamus, Plinius libro xxvi, novos quosdam ponit morbos Elepbiantiasim, et Lichenas, quos sine dolore ullo, sine vitse periculo contigisse scribit.