Les processus généraux / par A. Chantemesse et W.W. Podwyssotsky.
- Chantemesse, André, 1851-1919.
- Date:
- 1905
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Credit: Les processus généraux / par A. Chantemesse et W.W. Podwyssotsky. Source: Wellcome Collection.
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![Des conceptions lancées dans des voies aussi différentes devaient donner naissance à des Écoles médicales séparées. Les médecins phv- siologistes et anatomistes, guidés par les découvertes de H.vller sur Fir- ritabililé du lissu vivant, considéraient (pu> les maladies consistaient dans un trouble, une exagération ou une diminution de Firritabilité normale et qu'elles ne pouvaient être que sthéniques ou asthéniques. La théra])eu- tique contro-slinudanlc de Rasori en Italie, les saignées de Bhoussais et de BouiLLAUD en France, étaient une pratique médicale armée par ce Système. Encore les médecins français de cette École, pour guidés qu'ils fussent par les doctrines physiologiques de Haller et de Bichat, n'en restaient-ils pas moins les élèves des anatomo-pathologistes Boa^et et MORGAGNI. D'autres écoles médicales reconnaissaient aussi l'action d'un phéno- mène de la nature dans l'évolution des maladies ; mais, au lieu de rattacher ce phénomène à une simple propriété de la matière vivante, ils le consi- déraient comme une force spéciale, indépendante de cette matière. Para- CELSE (i493-i54i),qui envisageait l'homme comme un composé chimique, et qui rattachait les fièvres putrides à la présence de substances excré- mentitielles retenues dans l'économie, attribuait la direction des fonctions humaines à l'existence d'un archée. Au dix-septième siècle. Van IIelmoxï, à qui la science doit la sépara- tion de l'acide carbonique des autres gaz, sa découverte dans les produits de la fermentation du vin, de la digestion et de la putréfaction, admettait aussi l'existence d'archées hiérarchisés dont l'accord maintenait la sui^or- dination des organes et l'équilibre de la santé. Pour Stahl, la matière ne vivait, ne résistait à la putréfaction avoisi- nanle que par l'effet d'une seide âme, pensante et consciente; l'action de cette âme expulsant les substances nuisililes était précisément la maladie. Enfin les théoriciens de l'École de Montpellier, avec Barthez, ima- ginèrent à côté de l'âme pensante rexislence d'un principe vital, prin- cipe dont les affections aboutissaient à créer des maladies. Les conceptions métaphysiques de Barthez, pour obscures qu'elles fussent, eurent un retentissement considérable. L'être vivant était consi- déré comme un nu'canisme comj)lexe et délicat, « commandé de l'exté- rieur ])ar un principe mal défini, cpii le faisait mouvoir à son gré, en tirait d'ordinaire, comme un habile organiste, les accords les plus harmonieux, et c'était la santé; allait parfois s'égarer et se perdre dans les effets les plus discoi'daiits, et c'était la maladie et la mort. Dans l'étude des conditions de la santé et de la maladie, dans la physiologie et la pathologie, il fallait tenir compte de l'intervention maîtresse, des](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b2150779x_0016.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)